lundi 27 mai 2024

Ce matin au kiosque 28 - Pyjama - Rats - Adresse blog

 

« Qu’est-ce que tu fais là toi ? Et pourquoi tu viens pas en pyjama ? » Tel est l’accueil sympathique de notre passeur quand il me voit débarquer à 7h30, en polaire d’appartement et en Birkenstock. Il y a là le commerçant d’origine arménienne qui vend des préparations de son pays (très bonnes). Je fais mine de partir étant donné la « brutalité » de l’accueil. Jean-Michel me retient.

Nous voilà tous les deux sur le seuil de sa porte coulissante dont je regarde les battants de verre avec une certaine angoisse nourrie par ses mouvements parfois erratiques (ceux de la porte, pas de JM). 

JM me parle de ses croissants surgelés qui sont excellents (quel vendeur !…).

Pour l’heure, je suis allé en acheter 2 chez Cappezone, le boulanger-pâtissier du quartier. Mais, je testerai un jour prochain !

Il me parle ensuite de rats et m’énumère tous les rattus norvegicus qui ont élu domicile sur le parvis et qui font le va et vient entre les massifs. Il a même vu un jour 5 ou 6 rats pénétrer dans un petit trou, à l’intérieur de la gare. Il n’y a pas que des rats qui courent sur le parvis : des faisans et des pintades…

Peut-être qu’un jour nous serons heureux d’en trouver un, de rat, pour le manger. (Séquence dystopique).

J’enfourche ma monture (cadre vert, sonnette rouillée mais au timbre exotique, intérieur plastique cousu main, toit ouvrant, loupe d’aluminium, guidon corne de vache, …). 

Je repasse un peu plus tard pour faire mes adieux (que j’espère provisoires) aux habitués présents : Anne-Marie, plongée dans « Le Point » (lecture hautement subversive) et Pascal (sans sa casquette, mais avec Utah). Ils me demandent tous les 2 l’adresse de mon blog. Je suis très fier. 

C’est un peu court ce matin, mais le cœur y est.

Je vais déserté la terrasse du parvis du kiosque de la gare de Bécon les Bruyères (un nom aristocratique) pour au moins 3 semaines.

Ce n’est pas sans une pointe d’émotions. C’est toujours comme ça avec les lieux qu’on aime.

C’est ainsi que les hommes vivent.

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