On est dimanche et les petits oiseaux le savent. Ils sont de concert dans les rues de Bécon. C’est l’anniversaire de mon épouse. Je vais lui chercher des croissants. C’est un luxe d’avoir à 3’ de son domicile 3 boulangeries qui se valent sensiblement et qui proposent du bon pain et en l’occurrence, des bons croissants, croustillants, encore légèrement tièdes. La boulangerie a beau être tout près, il faut quand même que j’évite de mettre les pieds dans un paquet de crottes (encore tièdes elles aussi) qu’un petit chien tout blanc et tout frisé vient de déposer sur le trottoir sans que sa maîtresse - que je vois trottiner au bout de la rue - ait daigné le ramasser. Je voudrais que tous les maîtres et maîtresses de chiens responsables de ces incivilités répugnantes sachent que l’on sait bien qu’ils en ont rien à foutre de laisser leur m… sur le trottoir, on sait aussi que ce sont des minables et qu’il mériterait un coup de pied dans le cul et qu’on leur tatoue sur le front « emmerdeur de trottoir ».
J’aperçois les lumières de la gare et je n’imagine pas que le kiosque soit ouvert. Mais si ! Jean-Michel lit derrière sa caisse. Il me rassure sur le fait que Laurence va acquérir un « Abuelo » (j’ai peur pour Don Wislow !). Nous devisons sur les uns et les autres, et surtout sur les autres d’ailleurs. En évoquant tous les gens sympathiques qui passent par le kiosque il me parle d’un conducteur de train et de fil en aiguille (oui, Jean-Michel sait repriser les chaussettes !) il en vient à me parler d’un petit train des années 60 qui fait Paris-Deauville, petit train qu’il a emprunté (et rendu). J’aime les trains-couchettes, mais je ne lui ai pas tout dit (je sais qu’après, il écrit ça dans un blog, alors, je préfère rester discret) ; le bercement du rythme métallique des roues sur les rails, le souffle de l’aventure quand il s’agit de grimper sur la couchette supérieure, et le Grand Canal de Venise qui s’offre au bout du quai !
Savez-vous qu’il existe des squatters de terrasse du parvis de la gare de Becon-les-Bruyères ? Des vieux qui s’emm… à cent sous de l’heure et qui ne prennent qu’une consommation en 3h de temps ? Ils sont plutôt visibles l’après-midi. C’est une espèce, jadis nomade, mais qui s’est sédentarisée depuis peu. Ils ne sont pas sauvages et peu nuisibles. On peut les approcher, ils ne mordent pas, mais il est recommandé de ne pas les nourrir car ils ont alors tendance à s’incruster encore davantage. Vous aurez été prévenus !
Les « habitués » n’apparaissent que vers 10h, et il est à peine 8h.
Nous avons la visite d’une jeune femme très élégante dans son costume de la RATP ; tellement qu’on croirait une hôtesse de l’air.
Je vous laisse les amis car j’ai encore beaucoup à faire.
Vous ai-je dit que je raffolais de ces podcasts de France Culture de Philippe Colin ? « Le voyage sans retour », Le Fantôme de Philippe Pétain », « Jeanne du Barry, faste et solitude », etc. Comment peut-on s’emm… aujourd’hui, surtout quand on est retraité ?
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