lundi 31 décembre 2018

TOP Ten des architectures du 20ème siècle vues cette année

Dans un ordre chronologique et non de préférence :

1) La Maison de Verre de Pierre Chareau (1931)
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2) Taliesin dans le Wisconsin, la maison de Frank Lloyd Wright (1911)
Taliesin
















3) Unitarian Meeting House à Madison (Wisconsin) de Frank Lloyd Wright (1951)
Unitarian Meeting House


















4) La Farnsworth House à Plano dans l'Illinois (75 km à l'Ouest de Chicago) de Mies van der Rohe (1951)


Farnsworth House

















5) La Villa Savoye à Poissy de Le Corbusier (1931)

Résultat de recherche d'images pour "villa savoye poissy"

6) La Maison Municipale à Prague des architectes Osvald Polivka et Antonin Balsanek (1912)
La Maison Municipale














7) Habitat 67 à Montréal de Moshe Safdie (1967)
Habitat 67














8) La Villa Cavrois à Croix (près de Lille) de Robert Mallet Stevens (1932)
La Villa Cavrois














9) L'extension du Musée des Beaux-Arts de Lille d'Ibos & Vitart (1997)
Musée des Beaux-Arts de Lille
10) La Piscine de Roubaix des architectes Albert Baert (1932) et Jean-Paul Philippon (2001)

La Piscine à Roubaix







vendredi 28 décembre 2018

En cherchant la paix comme tous les enfants-soldats



Poème de Jean-Noël Spuarte (1913)

Tu m'a attendu longtemps sur cette butte
Si belle dans ta jeunesse inquiète
Tu m'as embrassé sans savoir embrasser
Et tes seins étaient des bijoux de porcelaine.

Tu es venue t'allonger contre moi
Avec tous les interdits que je redoutais
Mais ta peau avait le parfum d'une vestale
Et la chaleur de nos corps te suffisait.

De l'autre côté de la cloison Led Zeppelin
Grimpait sur son échelle vers le paradis
Dans l'air flottait une odeur de mauvais patchouli
Et chaque nuit je me déguisais en combattant ridicule du sexe.

Je t'ai vu prendre le train et puis revenir
Des centaines de fois courir sur le quai
Des larmes dans tes yeux de chat
Pourquoi n'avons-nous pas su t'aimer ?

Quand nous nous sommes quittés
Ton corps était penché sur le rebord de la fenêtre
Mais cet hôtel ne s'appelait pas l' "Hôtel du Suicide"
Et tu vis à présent en ignorant les lettres que je ne t'écrirai jamais.

Tu étais un médecin des âmes et une sœur des désespérés
Maintenant tu ris, tu mens, tu jouis et tu pleures
Un homme chaque nuit couché contre tes hanches immenses
Qui cherche la paix comme tous les enfants-soldats.

Tu ne reviendras plus mendier un baiser
A la bouche qui t'a appris à embrasser
Maintenant que tu n'as plus peur de te soumettre
Un nuage en forme d'ange passe dans le ciel.

Tu désires pourtant remonter aux sources du fleuve
Là où tu trouveras la fleur qui n'est pas encore fanée
Celle qu'il t'avait donnée comme on prononce un serment
En cherchant la paix comme tous les enfants-soldats.


jeudi 27 décembre 2018

"Do you know who is this man ? Isn't the president ?




Voici un extrait d'un opuscule d'une trentaine de feuillets écrits - et probablement d'autant d'illustrations - relatant un grand week-end à Montreal.
La scène se passe devant la murale de Cohen du quartier "Le Village".

"Je finis par tomber sur le restaurant le « Réservoir ». La murale de Cohen est toute proche, je m’en souviens bien (comment l’avoir oublié ?). A l’angle de la rue, je crois reconnaître un immeuble un peu haut qui domine sans grâce le quartier. C’est bien là. Pendant que je la prends en photo (quel est le meilleur angle ?), un homme noir s’approche de moi, curieux. Il regarde la murale comme s’il la découvrait pour la première fois. Il me paraît sympathique et je lui demande alors s’il sait de qui il s’agit en pointant du doigt le portrait géant. L’homme est anglophone. « Do you know who is this man ? » lui dis-je. Il lève les yeux vers la murale et après quelques secondes il me répond, hésitant : « Isn’t the president ? » Ça me fait sourire et j’imagine la réaction de Cohen s’il avait su qu’on le prendrait un matin de décembre pour un homme d’état.

Nous poursuivons notre discussion et je lui parle de cet homme, de cet immense poète et chanteur dont visiblement il ignorait jusqu’à cet instant l’existence. Je lui dit quelques mots de ma relation avec Léonard Cohen, que je le connais depuis que j’ai douze ans, depuis que mon frère aîné a placé le vinyle de « Songs from a room » sur le plateau de l’électrophone de nos parents, une après-midi d’hiver 1969, alors que nous étions seuls à la maison. « Like a bird on the wire, Story of Isaac, A bunch of Lonesome heroes, The Partisan, Seems so long ago Nancy, You know who I am, Lady Midnight, Tonight will be fine, ... ». Que des chansons d’anthologie.

L’homme paraît très intéressé par mes propos et ouvre des yeux surpris et admiratifs après chacune de mes révélations (peut-être a-t-il compris, avec mon mauvais anglais, que j’ai personnellement connu le personnage représenté en noir et blanc sur le pignon de cet immeuble banal ?).

« This is my first stay in Montreal. I arrived yesterday ». Il trouve ça encore formidable et, me serrant la main en m’indiquant qu’il fallait – à regret – qu’il me quitte, il me dit : « I was glad to meet you. And I wish you a pleasant stay in Montreal. This is a great day to see you ! »

Encore un peu et il aurait pu dire : « I am glad you stood in my way. Thank you for the trouble you took from my eyes[1], ... », et là, j’aurais reconnu le fantôme de Léonard Cohen."


[1] Extraits de « Famous Blue Raincoat »

I would like to return to this dream/Je voudrais retourner dans ce rêve



Un poème de Jean-Noël Spuarte

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Dans un restaurant aux nappes blanches comme la neige
Où tu étais cette inconnue
Qui subitement m’embrassait
Devant les autres convives.

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Le long d’une plage déserte de sable noir
Où je te cherchais sans espoir
Mes appels noyés par les vagues
Et ton corps que je savais pris par la mer.

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Dans un palais vénitien au mille pièces illuminées
La foule de nos invités sans visage
Et nous pénétrions dans ces tableaux de maîtres
Pour disparaître au-delà du miroir.

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Où je m’étais construit un abri de paille
Dans un champ juste moissonné
Pour que tu m’offres avec tristesse
Le privilège de perdre cette nuit-là ma virginité.

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Où je te voyais pour la première fois
Traverser une esplanade déserte dans ta robe de mariée
Tu semblais flotter dans l’air comme une magicienne
Dans tes vêtements noirs comme la nuit.

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Où je vivais dans une maison minuscule
Avec une seule pièce
Et entendre la pluie frapper sur le toit
Pendant que tu te blottis contre moi.

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Sur un trottoir de Berlin ou de Manhattan
Où j’avais juré de te dire « je t’aime »
Après avoir brûlé toutes les allumettes
Qui éclairaient ton visage impatient.

Je voudrais retourner dans ce rêve,
Où tu me disais que tu en aimais un autre
Mais que pour moi tu ferais une exception
Si j’acceptais ton secret sans une parole
Ta volonté de mourir à vingt ans.

I would like to return to this dream,
In a restaurant with table-cloths as white as the snow
Where yoy were this unknown
Who suddenly kissed me
In presence of the other guests.

I would like to return to this dream,
Along a desert beach of black sand
Where I was looking for you without hope
My calls drowned by the waves
And your body that I knew talekn by the sea.

I would like to return to this deram,
In this Venitian palace with thousand illuminated rooms
The crowd of ours guests without faces
And we were entering in these master paintings
To disappear behind the mirror.

I would like to return to this dream,
Where I had built a straw shelter
In a field just harvested
For you to offer me with your sadness
The privilege of losing that night my virginity.

I would like to return to this dream,
Where I saw you for the first time
Crossed a deserted esplanade in a wedding dress
You seemed to float in the air like a magician
With your clothes black as the night can be.

I would like to return to this dream,
When I lived in a tiny house
With a single piece
And listen to the rain knock on the roof
When you snuggle against me.

I would like to reurn to this dream,
On a sidewalk in Berlin on in Manhattan
Where I swore to tell you "I love you"
After burning all the matches
That lip up your impatient face.

I would like to return to this dream
Where you tell me that you loved another
But for me you would make an exception
If I accepted you secret without a word
Your will to die at twenty.







mercredi 26 décembre 2018

Montréal, sélection de 10 murales

Avant de vous livrer un post plus long sur Montréal et Cohen, voici une sélection de murales (c'est ainsi qu'on appelle les murs peints au Québec) que j'ai découvertes à l'occasion de mes pérégrinations, essentiellement dans le quartier du Plateau.











mardi 25 décembre 2018

John Lautner, une architecture hollywoodienne


Résultat de recherche d'images pour "john lautner"


Résultat de recherche d'images pour "john lautner"Un hasard en amuse-gueule si je peux m’exprimer ainsi, est celui qui fit que nous nous sommes découverts avec la patronne, Angoulême comme point commun ; elle ayant effectué ses études au Lycée de filles, moi au lycée de garçons, à deux ans d’intervalle. Quand je lui ai dit que je connaissais les huîtres Papin depuis des temps immémoriaux (peut-être une quarantaine d’année) et que nous avions l’habitude de les prendre Place Victor Hugo, ce fut comme un Sésame. 

Je n’ai pas grand chose à dire sur l’architecture de John Lautner, élève de Frank Lloyd Whright, car je n’ai ni vu ni visiter une seule de ses villas aux lignes futuristes principalement réalisées en Californie du sud.
J’ai découvert John Lautner par le plus grand des hasards en me rendant au restaurant "Chez Régis" spécialisé dans les huîtres (principalement les "Papin"). J’y apportais des cadeaux pour le fils de la patronne ; cadeaux que je convoyais depuis Montréal. Le fils de la patronne est en effet un ami de mon amie Gabrielle qui vit à Montréal. Et comme j’y revenais ...
Entre temps une cliente, visiblement une habituée, est entrée dans le petit restaurant et la patronne nous a tout de go offert un verre de Sancerre. Nous avons trinqué. La patronne m’a présenté et il s’est avéré que cette dame vivait pour partie à Los Angeles, dans le secteur de la bio-tech, et qu’elle était passionnée d’architecture. Je fus mis sur le grill (avec sympathie) par cette dame et je pense m’en être honorablement sorti. C’est elle (qui se reconnaîtra si elle parvient jusqu’ici) qui m’a parlé de John Lautner et m’a permis de découvrir ses incroyables maisons.
Avant de pouvoir les visiter moi-même, un grand merci à cette inconnue qui figure maintenant dans Everybody Knows. Il est des destins plus grandioses, mais d’autres plus fâcheux.
Résultat de recherche d'images pour "john lautner"

samedi 8 décembre 2018

Jeanne Gang, architecte responsable

Portrait écrit par Isabelle Régnier, paru dans le N°  du journal "Le Monde"daté du samedi 8 décembre 2018, à la rubrique "Idées".

jeudi 6 décembre 2018

Gilets jaunes, idées noires

Je m'interroge sur ce mouvement des "gilets jaunes" (qui ne s'interrogerait pas ?). Le discréditer sous prétexte qu'il est cacophonique sur le plan des revendications et qu'il échappe à toute rationalisation apparente, serait un peu court. Ce serait aussi le juger exclusivement sur ses débordements ; lesquels sont fatals et inévitables. L'histoire a-telle-connu des révoltes sans excès incontrôlés aux conséquences terribles ? Nous ne sommes pas meilleurs que nos ancêtres.
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Me revient à l'esprit cette parole d'un adolescent mal dans sa peau, en délicatesse avec le système scolaire : "Ce que je hais le plus, c'est les intellos", disait-il.
Ne sommes-nous pas aujourd'hui dans une société dont une frange non négligeable partage cette opinion ? Pour quelles raisons ? Parce que les "intellos" se sont arrogés trop longtemps le loisir de juger, de gouverner, au prétexte qu'ils détenaient une certaine légitimité liée à leur degré d'instruction ? Parce qu'il se sont octroyer le pouvoir de gouverner, de s'installer dans le confort des certitudes d'une raison qu'ils ont fabriquée eux-mêmes ? Parce que certains ont démontré, alors qu'ils auraient du être exemplaires, qu'ils fautaient quasi impunément ? Parce que certains ont instauré le mensonge comme une nécessité de gouvernance ? Parce qu'au final, ils se sont - et leurs idées avec - totalement discrédités ? L'exigence a déserté les couloirs des lieux de pouvoir. Les valeurs humanistes héritées des grecs, revisités par la Renaissance et des époques comme le Front Populaire ont fait long feu parce que la cupidité a pris le dessus et que l'Histoire s'est essoufflée après toutes ses tentatives d'utopies.
Il y a aujourd'hui une défaite de la Raison au profit d'un obscurantisme nourri de l'instantanéité, de l'approximatif, du cynisme et de l'individualisme.
Le tunnel est sombre et la sortie du tunnel n'est pas (encore) visible. Les flambeaux des "intellos" se sont éteints.

Lettre à Emmanuel Macron (5 mai 2017)

Ci-dessous une lettre à Emmanuel Macron postée sur Facebook le 5 mai 2017.
Je me suis juste trompé de quelques années quant à la date de la révolte.


« Cher Emmanuel Macron,


Je n'ai pas voté pour vous au premier tour car j'ai considéré qu'un autre candidat était porteur d'un projet pour la France plus à-même de relever les défis qui seront les vôtres si demain, comme je le souhaite à présent, vous êtes investi de la lourde charge de conduire notre pays.

Quels sont ces défis ? Vous les connaissez parfaitement, mais nous n’avons peut-être pas la même hiérarchisation des priorités.

En premier lieu l'écologie : la politique a pour vocation d'agir sur l’avenir, mais que vaudront nos stratégies si nous détruisons la vie sur notre planète à un horizon possible de la fin du 21e siècle ?

En second lieu les conflits, qu'ils soient de nature politique, économique ou religieuse : la France n'est ni une terre isolée ni une forteresse, et il est vain d'imaginer que nous pouvons sans risque extrême fermer les yeux et nous boucher les oreilles sur les victimes des luttes, quelles que soient leurs origines.

Rappel (il y a un peu plus de deux ans)


Ci-dessous 2 posts, l'un extrait du journal "Le Monde" datant de mai 2016, c'est-à-dire 6 mois avant l'élection de Trump, alertait sur le tragique du personnage.
L'autre d'avril 2016, sous le titre "Paris est une fête", relatait le dérisoire de l'inauguration d'un immeuble parisien refait à neuf pour y abriter des GAFA(s).

Les républicains condamnés à Donald Trump

Extraits de l'éditorial du Monde daté du vendredi 6 mai 2016.
Donald Trump a été porté par les nouveaux médias : réseaux sociaux et chaînes d'information en continu. Son humour, sa vulgarité, son refus de tous les codes du "politiquement correct" - attaques contre les femmes, les minorités raciales et autres, défense de la torture - y font fureur. Le style Trump a signé une campagne de dénonciation continue des élites dont les réseaux sociaux ont formé le véhicule médiatique idéal. En ce sens, Trump est un candidat "moderne", de son temps, celui du triomphe de l'info-spectacle. L'essentiel est, d'abord, de ne pas "faire ennuyeux". (...) "Le Donald" est un "commercial" : il vend de l'illusion, du rêve, de la nostalgie, du fantasme en paillettes façon dorures de machine à sous. En politique, on sait que ce n'est pas seulement dangereux. Cela peut tourner au tragique."

Paris est une fête.

Il paraît que le monde en général, et la France en particulier, est en crise. Nous avons plus de 10 millions de chômeurs, un pourcentage croissant de la population vit dans une très grande précarité quand un autre pourcentage - celui des plus riches - affiche une santé indécente (les vases communicants ?).
Pourtant, ce jeudi soir, l'inauguration somptueuse de cette réhabilitation d'un ensemble immobilier en plein cœur de Paris, ne laissait pas deviner cette situation de crise. Nous étions un millier, paraît-il, à profiter du champagne à volonté, des barbes-à-papa au foie gras, des tartares de saumon, dorade ou autre bar préparés à la minute, des plateaux de petits fours salés d'une sophistication extrême qui se faufilaient au travers de la foule, guidés par une armée de serveurs en livrées aux armes d'un traiteur réputé. Tumulte, luxe et plaisirs effrénés.
J'y retrouvai des têtes connues et des parfums oubliés. Une dame au visage tuméfié par les interventions chirurgicales à répétition m'était présentée par une jeune femme moins torturée qui se fourvoyait avec une insouciance coupable dans la transaction immobilière de surfaces de bureaux inférieures à 2000 m2, mais exclusivement en "Première couronne", devait-elle préciser. Un couple d'architectes déjantés, mais sympathiques, m'encourageaient dans mes activités paranormales d'écriture. Un promoteur endimanché dont la bouche imite à la perfection celle du canard de barbarie, refusait avec une moue dédaigneuse les assauts des petits-fours afin de préserver une silhouette qu'on imaginait obligée de se produire cet été sur une plage familiale des rivages de l'Atlantique. Un homme politique déambulait, d'un pas mal assuré, la bouche gavée de saumon fumé.

samedi 1 décembre 2018

Pour moi la poésie c'est la réalité


A voir absolument cet interview de Cohen
ICI


L'argent fou corrompt l'architecture


Remarquable intervention de David Adjaye, l'architecte du formidable musée de la culture afro-américaine de Washington (voir : Post du 25 septembre 2018), à la conférence WAF (World Architecture Festival) à Amsterdam et résumé dans ce lien : Dezeen


"L'argent a totalement corrompu la capacité à faire une forme qui ait du sens. (...) Tout est une question d'argent maintenant. L'architecture dans nos pays est absurdement chère - des projets qui coûtent des milliards et c'est fou."










"Je pense que les architectes sont responsables de la façon dont ils travaillent pour un client, mais ils travaillent aussi pour une ville, et ils doivent toujours s'assurer que la ville donne en retour aux citoyens."