jeudi 2 mai 2024

Ce matin au kiosque 11 - 10€, pantalon rouge et Jean-Michel qui se décide à lire « Abuelo »

Matin maussade. Mr Pascal (le « biker ») est assis seul, mais toujours avec Utah, à la terrasse du kiosque. 

Jean-Michel, derrière son comptoir, s’emploie à commettre quelques vocalises dont la qualité résonne avec la maussadité du temps. Il m’accueille avec un : « c’est pas autobiographique ? Et tu ne serais pas né en 1956 ? » A toutes ces questions indiscrètes, je suis affirmatif : non ! Toutes ces questions (pernicieuses) car il vient de découvrir que je lui avais offert un « Abuelo » et un « Apprentissage Opus1 » (qu’il avait oubliés dans son arrière-boutique, le bougre), et qu’il a commencé la lecture du roman. Il ajoute : « ma compagne a bien aimé les poèmes ! »

La dame fort sympathique que j’ai évoquée dans le post No10 et qui se prénomme Anne-Marie, vient acheter son « Parisien », un petit café et une viennoiserie ; le tout avec une voix de jeune femme.

Jean-Michel - qui lui aussi est sympathique, mais par-dessus le marché honnête - interroge sa cliente (pantalon rouge, ample manteau blanc et longue écharpe aux couleurs très florales… tout ça pour traduire une élégance certaine) sur l’hypothèse d’un billet de 10€ qui pourrait lui appartenir. « Je ne sais pas », lui répond-elle, et d’ajouter avec un léger sourire : « la vieillerie… ». 

Moi, je sirote mon café et je n’ai pas trop le temps de m’attarder car le prochain train pour St Lazare est dans 5’. Mais la dame au pantalon rouge me demande si l’autre dame d’hier, celle du Don Wislow, a acheté mon livre. Jean-Michel qui, je le rappelle, est mon agent exclusif sur son territoire, se demande de qui il s’agit, probablement Laurence, et s’il s’agit de cette femme-là c’est non, dit-il ; mais « je vais la travailler au corps !).

Bon, je me sauve mais avant, je dois vous dire qu’hier, Jean-Michel m’a montré les photos de la librairie qu’il tenait, jadis, dans la gare St Lazare. Superbe espace. Tiens, il faudra que je lui demande si elle figure dans le roman éponyme de Dominique Fabre. Son absence serait une faute… littéraire.

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