J’ai retrouvé, avec un plaisir certain et qui plus est ensoleillé, le kiosque de la gare de Bécon les Bruyères et son passeur que j’avais délaissés depuis une bonne dizaine de jours.
Jean-Michel a été, pendant cette période d’abstinence prosaïque, d’une efficacité remarquable : 1 Abuelo et 1 Apprentissage. Ce passeur est décidément mon meilleur agent ! Des « habitués », seule M., cette jeune femme qui aimerait écrire (mais en fait, elle m’a révélé qu’elle écrivait et qu’elle aimerait me montrer ses textes) était présente. Après être allée boire son café à la terrasse, elle est revenue dans le kiosque où je m’entretenais avec Jean-Michel du sujet du moment (le cataclysme des élections) avec une envie de parler évidente. J’ai eu beaucoup de plaisir à m’entretenir avec elle, bien qu’elle ait plus parlé que moi. Je ne vais pas dévoiler la teneur de notre échange ; il y aurait de ma part une inélégance coupable. J’espère seulement que, par les quelques paroles que j’ai voulues positives à défaut d’être enthousiastes, je lui ai apporté un peu de réconfort. La semaine prochaine, quand je reviendrai sur Becon, j’espère qu’elle me confiera la lecture de ses écritures et, surtout, que j’aurai les mots justes dans mes commentaires.
Avec Jean-Michel j’ai donc évoqué mes malheurs de cycliste randonneur quand la pluie, le froid et le vent s’acharnent sur vous. J’ai fait état de ce qui s’est bien révélée être une déchirure musculaire au Sartorius de la cuisse droite (après échographie réalisée ce jour). Elle s’est déclenchée suite à une crampe hyper douloureuse dans la nuit (la seconde de la randonnée). Mais il faut croire que le Sartorius en question (j’ai envie de parler de Stardivarius) ne sert à rien dans l’action de pédaler car, sur le vélo, je ne ressentais aucune douleur.
Jean-Michel m’a parlé d’un édile de Tours qui, pratiquant le vélo et une maîtresse, avait imposé que la rue où logeait ladite maîtresse soit réservé exclusivement aux cyclistes. Les écolos abusent !
Avec une cliente, dont j’ignore à ce jour le nom, nous sommes partis à San Sebastian, arpenter la courbe délicieuse de la Concha et piquorer des tapas dans la vieille ville. Je lui ai recommandé les fresques exceptionnelles de la chapelle du musée San Telmo de Sert (l’oncle ou le neveu, je ne sais jamais, de l’architecte du musée Miro de Barcelone et de la Fondation Maeght de St Paul de Vence). Elle nous a parlé de son amie d’enfance espagnole (basque), de Pasares et de mille détails ordinaires qui, assemblés dans cet espace, opèrent par magie une transmutation indicible en un tout extraordinaire.
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