Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
samedi 14 mars 2009
Seule Venise
"Seule Venise" est un roman de Claudie Gallay, l'auteure des "Déferlantes" qui connait un grand succès. Il m' a été offert par quelqu'un qui m'est très chère, qui connait ma très grande attirance pour Venise, et qui aime beaucoup Claudie Gallay. J'ai retenu un passage en particulier.L'héroïne est en tête à tête avec Vladimir Pofkovitchine, Prince de Russie, un vieil homme, pensionnaire avec elle du palais des Bragadin. Elle lui demande : "Prince, pourquoi avoir choisi Venise ?" Et le texte est celui-ci : "Un instant, son visage, fatigué. Ses doigts ne bougent plus. Les papiers retombent. Il ferme les yeux. Et ces mots, arrachés.
- Parce que seule Venise me console de ce que je suis vraiment.
- Qui êtes-vous vraiment ?
Il sourit.
- Un homme en exil."
Ne sommes-nous pas, parfois, dans certaines circonstances, dans certains lieux, comme cet homme, en exil ? C'est à dire loin d'une "terre" qui est la nôtre, et obligé, dans une autre qui nous est forcément étrangère. "Seule Venise me console de ce que je suis vraiment..."
Autre chose qui m'a particulièrement ému dans ce livre : l'héroïne est hébergée au palais Bragadin ; sa chambre est "la chambre aux anges" dont le plafond bleu est décoré de peintures représentant des anges ; il s'agit de la même chambre du même palais dans laquelle nous avons passé plusieurs jours, la première fois que je suis venu à Venise !...
Bragadin était un Prince vénitien qui fut capturé par les turcs (sans doute au 16ème siècle), écorché vif entièrement et promené ainsi sur un âne ; je crois même qu'il fut en final empalé ! Sa peau a été soigneusment recueillie et repose dans une urne imposante située sur le mur à droite de l'entrée dans l'église San Giovanni et Paolo, là où sont enterrés tous les doges de Venise.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Nous avons "Les Déferlantes " à la maison, mais contrairement à celle qui m'est chère, je n'ai encore jamais abordé cet auteur (il y en a qui écrivent cette auteure ou cette écrivaine!).
RépondreSupprimerJe ne déteste pas les styles "courts et concis".
Il me fallait juste une impulsion déclenchant une envie et hop, voilà un nouveau projet de lecture. Merci Pergame.
Celà m'a fait vraiment plaisir de lire à nouveau tes messages. Il est vrai que pendant quelques jours ce fut un grand silence de ma part. Peut-être un instant de respiration nécessaire. Juste ce qu'il faut pour faire le plein d'énergie !
Et qu'en pense ta chère, de Claudie Gallay ?
RépondreSupprimerJe vais lui poser la question. Réponse au Square peut-être !
RépondreSupprimer