Poème N°41 d’Alfredo Gangotena (1904-1944), poète équatorien qui fit ses études à Paris, quelques années aux beaux-Arts puis à l’Ecoles des Mines où il obtint son diplôme d’ingénieur. Il maîtrise parfaitement le français en seulement 3 années. Il fréquente Jules Supervielle, Max Jacob et Jean Cocteau. Il est proche de l’écrivain Henri Michaux.
Hémophile, il est d’une santé fragile. Retourné vivre dans les Andes à partir de 1928, il organise des manifestations contre le nazisme durant la guerre et effectue plusieurs interventions à la radio en faveur de la France libre.
Il meurt suite à une intervention chirurgicale à 40 ans.
Voici donc au clair mes mains,
dans la blancheur nocturne de mon
front.
Dans leurs haleines, mes mains : liquides
et transparentes du lait filtrant de
cet appel.
Mon Amour, je t'attends dans la totalité pure
de ta présence.
Et la porte dans la nuit s'ouvrit, soudain,
d'un solennel battant,
qu'elle laissa, par cette veillée lugubre, en mon cœur s'épandre tout
le sang de ta beauté.
Et tes seins sur moi ! et leurs soies lunaires
répandirent une telle étrange blancheur sur moi.
Dans l'aile liquide de ma chair, sur
moi :
à me ravir l'esprit, l'espace et
la durée,
ô larmes ! à en mourir.
dans la blancheur nocturne de mon
front.
Dans leurs haleines, mes mains : liquides
et transparentes du lait filtrant de
cet appel.
Mon Amour, je t'attends dans la totalité pure
de ta présence.
Et la porte dans la nuit s'ouvrit, soudain,
d'un solennel battant,
qu'elle laissa, par cette veillée lugubre, en mon cœur s'épandre tout
le sang de ta beauté.
Et tes seins sur moi ! et leurs soies lunaires
répandirent une telle étrange blancheur sur moi.
Dans l'aile liquide de ma chair, sur
moi :
à me ravir l'esprit, l'espace et
la durée,
ô larmes ! à en mourir.
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