Ce matin, je vais vous parler de Mannheim, ville-étape sur notre trajet en train (empreinte écologique oblige) pour Hambourg où nous resterons 3 jours, avant de repartir un peu plus encore vers le nord et Copenhague. Pourquoi avoir choisi de telles destinations ? L’architecture et, en particulier la contemporaine qui constitue l’un de nos sujets d’intérêt principal en voyage.
Alors Mannheim. Un ami avait fait la moue en entendant ce nom, signifiant qu’il n’y aurait rien de bien intéressant à y voir ; il se trompait. La ville recèle de très beaux musées. Manque de chance pour nous, on y est un lundi et c’est le jour de fermeture.
En second lieu, les parcs (il y en a partout) dont un absolument magnifique - le Luisenpark - à quelques tours de pédalier de l’hôtel. L’entrée est payante et plutôt chère (12,50€), mais une charmante dame, voyant notre désarroi (j’exagère), nous a fait profiter de sa carte pour franchir l’imposant tourniquet d’entrée. On aurait imaginer les allemands plus stricts et moins coopératifs. Cigognes, bernaches et écureuils parcourent, paisibles, les vastes étendues de pelouse à l’herbe verte parfaite, ponctuées de fauteuils et de chaises longues bleues azur qui accueillent de rares silhouettes venues ici chercher un échantillon de luxe, de calme et de volupté. Des parterres magnifiques à la composition florale étudiée bordent des chemins qui serpentent au gré des méandres des pièces d’eau égayées de « gondoletta » et de flamands roses. Des arbres « fiers » laissent admirer leurs troncs respectables et leurs houppiers gigantesques. Des kiosques apparaissent de-ci de-là parmi la végétation ; l’un d’entre eux aux courbes voluptueuses que n’auraient pas renié Oscar Niemeyer. La tour Telecom dresse, orgueil d’ingénieur, ses 217 m de béton par-dessus cet océan de verdure. Ce parc est certainement le plus beau de la ville - mais aussi le moins sauvage.
L’architecture : de nombreuses maisons et édifices Jugendstill (art nouveau), dont la salle de concert ; d’autres dans des écritures plus massives en grès rouge assez typiques de cette architecture germanique du 19eme, sévère, massive, aux atlantes et cariatides qui semblent tout droit sortis d’un opéra de Wagner. L’église des Jésuites, colorée comme une pellicule en Technicolor.
16 km de marche à pieds plus tard et quelques kilomètres de vélo, dîner bien mérité, en terrasse et au bord du Rhin, d’un fish and chips et d’une wienner schnize tout à fait honorables, petit vin blanc et bière.
Sans le soleil et une température agréable, Mainheim aurait certainement présenté un aspect moins cool.
Il reste qu’il est assez incompréhensible que le Guide Vert fasse l’impasse.
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