jeudi 27 juin 2024

Ce matin (ou presque) 39 - Un bunker et, toujours, la Philharmonie de l’Elbe

Au 3eme jour à Hambourg, je n’ai toujours pas goûter à un Hamburger. D’aucuns au kiosque de Bécon les Bruyères considèreraient ce manque comme une faute grave, sinon une indélicatesse.

Ce soir, peut-être, je me repentirai. 

En attendant, que de kilomètres avalés, à pied ou en vélo ! Oui, Hambourg dispose d’une infrastructure cycliste remarquable ; et comme la ville est globalement plate…

Hier matin, alors que d’autres cancanaient sur un parvis à Becon les Bruyères, nous avons arpenté la « ville neuve », plus arboré que la vieille, dotée d’un tissu de maisons dont la plupart ont été reconstruites après la guerre, mais dans le même style qu’avant. Le pastiche fait avec soin q son charme.

Vu un énorme bunker dont les redents de la partie supérieure ont été végétalisés et qui devrait accueillir prochainement un hôtel, des commerces et probablement des espaces tertiaires. Ce bâtiment est monstrueux. Il paraît qu’il y en a eu 3 de construit en Allemagne ; celui de Berlin a été entièrement détruit par les bombardements. Les édiles de Hambourg ont renoncé à raser celui-là par peur des dommages collatéraux liés à la quantité d’explosifs qu’il aurait fallu utiliser et aux risques pour le voisinage.

Mais surtout, Hambourg a désormais un nouveau symbole : la Philharmonie de l’Elbe. Un joyau architectural qui aura quand même coûté 10 fois son prix de départ et dont la construction aura pris 10 ans. Il mérite à lui seul le déplacement et, si vous avez l’occasion d’assister à un concert, la salle est splendide.

J’ai eu l’occasion (et la chance !) de travailler une fois avec ces architectes suisses, Jacques Herzog et Pierre de Meuron, qui dirigent une agence à Bâle. Ils figurent parmi les plus grands architectes vivants, au même titre que Renzo Piano ou Peter Zumthor. Esprits très ouverts, processus de conception très collaboratif notamment avec les ingénieurs, créativité illimitée, etc.

La silhouette bleu ciel de cet édifice et son toit en forme de vagues se remarquent de n’importe quel endroit de la ville. Le contraste avec l’immense quartier des docks tout en briques rouges dont il assure l’extrémité ouest est saisissant.

La façade est une œuvre d’art à elle toute seule : la pixellisation partielle, les éléments verriers bombés par endroit et les dispositifs courbes (probablement en Ductal blanc) distribués comme aléatoirement, composent un tableau extraordinaire renouvelé en permanence par le jeu de la lumière du ciel et le reflet des bâtiments proches.

Conclusion : Toute personne fâchée avec l’architecture contemporaine devrait faire le déplacement à Hambourg ; je dirais même que ça devrait être remboursé par la sécu pour les personnes dépressives. Un enchantement !

PS : comment se fait-il que j’ai eu 397 visites hier et 139 déjà aujourd’hui ? D’après les statistiques, des visites de Hong-Kongais en masse et de Canadiens…

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