JM m’accueille avec son petit sourire malicieux et son regard par en-dessous des lunettes. « T’es amoureux toi ? » J’imagine qu’il fait allusion au petit texte écrit suite à ma rencontre d’hier avec AI. « Bien sûr ! », je lui réponds.
Il me dit que sa compagne, quand il a évoqué Monogaga, une quantité de souvenirs lui sont remontés à la surface avec beaucoup d’émotion. Enfant, (adolescente ?) elle a vécu en Côte d’Ivoire, à Sassandra, plus à l’ouest. Ce n’est pas loin de San Pedro qui est au bord de la mer et tout proche de la frontière avec le Liberia. J’ai mangé à San Pedro des barracudas frits dans un resto logé dans un bâtiment en béton brutaliste au-dessus de l’eau. Il y a de cela plus de 40 ans ; hier, donc. Malgré mes recherches sur les images internet, je ne parviens pas à retrouver ce resto. Dynamité, pour laisser la place à un « resort » à l’architecture plus consensuelle ?
Malgré la pluie, la petite bande des « habitués » est attablée sur la terrasse à l’abri du judicieux porte-à-faux de la toiture de la gare.
Il y a là Martine, Philippe, le Marseillais (et ses bretelles) et bientôt Pascal et Mr Chausson qui nous rejoignent. Utah est méconnaissable car elle est s’est fait raser toutes ses belles bouclettes, coupe façon caniche.
JM qui me sert un café m’informe que AI est passée ce matin et qu’il lui a donné l’adresse du blog. Va-t-elle me censurer ? Ajouter un commentaire ? M’étonnerait pas.
La discussion passe de l’enthousiasme moyen de Martine et Philippe pour les pays baltes qu’ils ont visités récemment, au malaise psychologique d’Utah qui n’ose même plus se coucher sur le sol depuis qu’elle a perdu sa belle toison bouclée noire ; des plates-formes off-shore en Mer du Nord et l’angoisse de la « vague scélérate), où les employés travaillent 3 semaines à raison de 12h par jour et 7 jours sur 7 avant de prendre 3 semaines de congés et rebelote, aux émigrés en charge du nettoyage du HLM du Marseillais qui font le travail à moitié (le chemin est glissant) ; des Restos du Cœur où, 2 jours par semaine, Martine et Philippe s’occupent des mères avec enfants (plus d’une centaine), à la Fête de la Musique qui battra son plein ici-même à partir de 15h.
Les élections sont à peine évoquées et j’en rajoute pas. J’aimerais tant que toutes ces personnes sympathiques comprennent qu’en ne votant pas pour le NFP au prétexte de Melenchon - que la droite et l’extrême-droite ne cessent de diaboliser (il est loin d’être parfait, mais les forces réactionnaires ont trouvé l’épouvantail qui leur fallait et ont fini par hysteriser la question de l’antisémitisme) -, ils font le jeu diabolique de Macron et du RN.
Tiens, j’avais oublié : c’est ainsi que vivent les hommes !
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