Est-ce un livre sur Kurt Gödel, ce génie des mathématiques, contemporain et ami d’Albert Einstein, qui vécut exclusivement dans cet univers de la logique la plus hermétique - mais dont le développement permis des découvertes majeures, notamment en informatique – , fuyant les mondanités et les honneurs, et achevant sa vie de façon pitoyable, hypocondriaque, paranoïaque, misanthrope, d’une maigreur extrême et persuadé d’être parvenu à prouver, logiquement, l’existence de Dieu ? Est-ce plutôt un livre sur son épouse, Adèle, qui s’est mise cinquante années durant au service de son mari, dans l’ombre du « phénomène », sacrifiant tout ce qu’une vie peut apporter d’agréable sans même l’ombre d’une reconnaissance tant Kurt Gödel était exclusif en faveur de son travail, et avec une lucidité qui confine au masochisme ?
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| Kurt Gödel et Abert Einstein à Princeton | 
A ces questions, la réponse est bien entendu évidente : c’est un livre sur tous ces personnages, et plus encore, puisque l’auteur nous plonge au cœur de l’une des universités les plus prestigieuses au monde, Princeton, dans un univers fréquenté par les plus grands hommes de science du 20ème siècle : Albert Einstein bien sûr, vieillissant, cabotin et parfois même scabreux, John Von Neumann et Robert Oppenheimer, pères de la bombe atomique, Wolfgang Ernst Pauli, éminent physicien Prix Nobel, Dirac, Prix Nobel de Physique également pour ces travaux sur l’atome, plusieurs Médaille Fields, tous familiers, voire très proches pour certains, de la famille Gödel.
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| Yannick Grannec | 
C’est une très belle découverte littéraire, et plus encore, car qu’elle émane d’amis très chers qui se reconnaitront, bien entendu, s’ils parviennent jusqu’ici…




































