vendredi 9 novembre 2012

Ferrari ou Deville ?

Alors ? Plutôt mystique ou scientifique ? Saint-Augustin ou Yersin ? La Corse ou Nha Trang ? Sermon ou serment ? Café ou comptoir ? Pasteur ou Pasteur ? "Le sermon sur la chute de Rome" ou bien "Peste et choléra" ? Le Goncourt a tranché en faveur du premier. Il se vendra mieux, mais le second avait le mérite de replacer la curiosité et l'intelligence sur le devant de la scène. "Nous sommes capables, de façon désintéressée, d'infiniment plus que ce dont nous imaginions être capables", écrivait Alain Badiou dans "Le Monde" daté de ce jour.
Relire Ferrari pour ne pas rester sur cette impression d'une histoire un peu brouillonne, tirée par les cheveux, servie par un style auquel il manquerait un peu de ce froissé qui parachève l'élégance, où Saint-Augustin semble être là comme un alibi philosophique.

3 commentaires:

  1. Ce livre de Jérôme Ferrari est un chef d'oeuvre. On n'a pas attendu le Goncourt pour le savoir et le dire. http://www.ruptures-conventionnelles.com/article-le-sermon-sur-la-chute-de-rome-110398729.html
    Espérons d'ailleurs, que cette nomination médiato-norifique ne va pas catapulter ce chef d''oeuvre dans la catégorie méprisée des romands à succès pour relais de gare ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon... Merci tout d'abord pour ce commentaire ; ils st si rares !
      Je suis allé furtivement sur votre blog. J'y reviendrai. Melanger la lecture, les rillettes de cochon et le vin : c'est une promesse de qqchose de pas mal !
      Je vais relire Ferrari.

      Supprimer
  2. Chef d'oeuvre peut-être, mais je ne suis pas totalement convaincu. Deville, c'est pas mal quand même. Yersin est vraiment un personnage extraordinaire qui exprime à la fois le génie scientifique de l'aventure humaine et l'envie de parcourir le monde, comme Rimbaud a incarné, après avoir cotoyé les étoiles, la quête insatiable d'autres vies... Comment aller au-delà toujours au-delà ? Comment sortir du confort d'une vie déjà explorée, au coeur de l'ancien monde, pour découvrir d'autres hommes, d'autres contrées mu par un appétit profond d'aventure ? Comment assouvir sa curiosité du monde ?
    Beaucoup moins intellectuel que Ferrari finalement ! Quant au style, je préfère celui de Deville, plus alerte, plus vif, plus homogène aussi, en parfaite osmose avec ce qu'il décrit. Même si Ferrari me semble avoir beaucoup progressé dans ce domaine.

    RépondreSupprimer