jeudi 20 décembre 2012

Une omelette baveuse (ou dernier texte avant l'Apopocalypse !)

Est resservi ici-bas un texte du 21 décembre 2008 alors que nous vivions sereinement dans l'ignorance d'une Apocalypse à survenir d'ici à 4 ans, jour pour jour (et donc demain !). La question fondamentale est celle-ci : sommes-nous capable d'être aussi désinvoltes la veille du Gib Ganb (et oui : Big Bang à l'envers !) ? Et bien la réponse est : OUI ! La preuve :

La question de l'omelette baveuse est une question fondamentale

Pour une vision plus philosophique, quasi-linguistique et de haute volée de la "bavosité" de l'omelette, se rendre immédiatement après l'amuse-bouche ci-dessous sur le blog de Gérard. Je publie ici mon commentaire qui est bien en retrait sur le plan existentiel, mais, je ne suis pas banquier !

"Excellent (ton texte) ! Où je découvre que, toi aussi, tu as eu une enfance malheureuse peuplée d'omelettes ultra cuites voire dégageant une légère et infâme odeur de cramé. Il est très vraisemblable que tu n'as pas non plus échappé aux œufs trop durs submergés d'une béchamel figée qu'un cuisinier sadique s'employait parfois à teindre en rouge Ketchup périmé. Quand j'ai connu M., je n'avais pas de ronds. Pour manger, mes potes et moi, nous avions très souvent recourt à ce produit qui pourrait vous faire croire en Dieu (si celui-ci ne nous laissait pas quotidiennement dans la m...) ; je veux parler de l’œuf que nous accommodions le plus souvent en omelette ou en soufflé (ah les soufflés !). Comme je me débrouillais pas trop mal en cuisine (la concurrence n'était pas impitoyable) je me suis retrouvé bientôt à élaborer, lors de nos soirées, les omelettes et les soufflés (ah les soufflés !). J'ai développé un savoir-faire empirique et barbare reconnu par le cercle de mes amis et qui (je me le demande à présent) participa peut-être d'une manière déterminante dans la conquête de l'héritière sur laquelle j'avais jeté mon dévolu ! Qui sait où vont se loger les mystères de l'amour ? Dans le texte remarquable que tu consens à nous livrer, il y a - il me semble - une absence : le battage des œufs. La mère Poulard l'avait transformé en attraction touristique. Le battage des œufs est fondamental - me semble-t-il - pour acquérir cette bave qui doit légèrement ourler des lèvres de l'omelette repliée en deux (bien entendu). L'omelette est l'un des plats les plus érotiques que je connaisse. L'omelette elle-même doit présenter une peau légèrement hâlée, perlée de beurre (sans excès). L'omelette baveuse appelle la salade dotée d'une vinaigrette soutenue. Pour moi la reine des omelettes est celle fourrée aux cèpes. Des cèpes bien fermes que l'on aura pris soin de faire revenir au préalable dans une poêle, et que l'on recouvrira du liquide onctueux et mousseux des œufs battus additionnés d'un peu de lait et d'un peu d'eau (un doigt de crème fraiche constitue un bonus), une pincée de fleur de sel (de l'Ile de Ré), et si on est en verve quelques poussières de noix de muscade."

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