mardi 17 août 2010

Seul le silence


Tout individu normalement constitue qui s'est engagé dans la lecture de "Seul le silence" de R.J. Ellory ne peut l'interrompre que sous la menace terroriste, en cas de force majeure (désastre écologique, cataclysme, ou, contamination nucléaire) ou, a la rigueur, si Léonard Cohen sonne à l'improviste à sa porte pour savoir si quelqu'un aurait retrouvé un fameux imperméable bleu égaré il y a quelques années ...
Je ne prétends pas être un spécialiste du polar,  néanmoins il y a dans ce livre tout ce que l'on est en droit d'attendre du genre : du suspens (jusqu'au bout), une histoire qui se tient avec des meurtres particulièrement épouvantables, mais aussi des personnages avec de l'épaisseur, une vraie réflexion sur des thèmes humains fondamentaux (la guerre, la relation sociale, le lien familial, l'amour), une écriture (style, rythme) remarquable, aucune vulgarité, aucune exploitation du sordide ; plutôt une mélancolie, une tristesse infinie, de l'amour trop pur pour vivre longtemps, et de l'intelligence littéraire.
Je ne vous dit rien de l'histoire ; un conseil : ne lisez pas la 4ème de couverture et plongez en apnée dans la Géorgie profonde de 1939 pour remonter a la surface a New-York en 1967 - un clin d'œil a Salinger en prime. Il est très peu probable que vous le regrettiez !
 

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