jeudi 12 août 2010

Croire ou ne pas croire, telle est la question !

Ne parvenant pas à inscrire un commentaire sur le blog de Gérard, et intéressé par son questionnement sur la manipulation des informations et notre (in)capacité à fonder une opinion, je verse ici quelques idées au dossier.
Trois facteurs sont en cause, me semble-t-il :

1) L'abondance d'informations
2) L'obligation que nous nous donnons de réagir dans l'instant
3) La mise en cause de la notion d'objectivité scientifique

Concernant le 1er facteur, j'ai pour ma part cessé de tout vouloir lire et surtout je ne regarde plus le JTV. Rien n'est pire que l'info zapping : elle agit comme la publicité en imprimant dans nos cerveaux (disponibles, voir Mr Lelay) des messages primaires sans épaisseur autre que celle du tragique ou du plaisir (sacro-saint).

Pour ce qui est du 2ème facteur, chaque jour qui passe me fait prendre conscience de la valeur fondamentale du temps. Rien n'est bien fait (ou si rarement) dans la précipitation. La civilisation de la production à outrance impose pour sa survie que l'échelle du temps soit comprimée au maximum. Cette échelle-là, atrophiée, n'est pas celle de l'homme. A un moment, il faut choisir !

Le 3ème facteur est un détournement du doute, cette disposition plutôt positive qui devrait participer à l'équilibre de notre jugement. Plus personne ne croit en l'objectivité scientifique, à la démonstration logique, à l'honnêteté intellectuelle. Et le doute institutionnalisé chez les imbéciles crée les nouveaux mythes que sont les théories du complot.

Je crois que le contre-pouvoir est une force indispensable au démocratie et à tout système d'organisation en général. Tous les exemples (politiques ou financiers) où un contre-pouvoir n'a pas pu s'exercer se soldent par un désastre. Je comparerai volontiers le contre-pouvoir au vent, un vent qui tourne, pas stable du tout. Bien sûr avec un vent établi le bateau trace sa route. Mais il est probable aussi que, trop confiant, le capitaine oublie quelques fondamentaux. Un vent instable oblige à la manœuvre. Il faut louvoyer, être attentif, optimiser.

1 commentaire:

  1. Oui, une seule chose est certaine l'incertitude n'est-ce pas.
    Qu'est ce qui reste stable dans un monde plongé dans un tourbillonnement permanent ?
    Après tout la stabilité n'a pas de sens, le vent oui !

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