Jean-Noël Spuarte décembre 1813 |
J'observe le lent épuisement des vagues
Qui s'ourlent à proximité du rivage
Avec cette élégance solennelle des plis souples
D'un immense drapeau sous les tentations du vent.
Elles parcourent la mer avec une délicatesse de danseuse
Dessinant à sa surfaces d'amples ondulations
Comme une respiration lente
Chargée des invisibles parfums du large.
Puis elles frémissent et se déchirent,
L'une puis l'autre, dans un ballet sans fin,
Achevant leur ultime voyage
Par un souffle bref sous les caprices du vent.
Et jailli enfin leur dernier orgueil
Dans une gerbe d'écume absolu,
Aussi précieuse qu'une dentelle de Vermeer.
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