mercredi 19 septembre 2018

Architecture in USA Série 3 : Minnéapolis (fin) La Crosse, Madison

Après l'iconique Taliesin, et avant Farnsworth (Série 4), quelques éléments architecturaux remarqués (sinon remarquables) sur le chemin.
Fig. 1
Fig. 2
A Minnéapolis toujours, le Walker Art Center de l'agence baloise (ou balaise ? :-)) Herzog et de Meuron, tout de porte-à-faux, de guingois et déjà fripée (l'enveloppe est en plaques de métal froissé) s'inscrit dans le courant déconstructiviste sans réellement convaincre (Fig 1 et 2).
On peut se consoler avec la cafétéria du centre qui sert un remarquable hamburger-chips (Fig. 4) ; espace logé dans le bâtiment d'origine datant de 1971 (Fig. 3), du à l'architecte Edward Larrabee Barnes (dois-je avouer que cette architecture-là m'a davantage intéressé ?). Un grand parc de sculptures contemporaines (Fig. 5) jouxte l'ensemble muséal.
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Fig. 3)
Fig. 4)
Fig.5  "Black vessel for a saint". Theaster Gates














La Crosse fondée par nos ancêtres qui, plutôt que traverser la rue pour trouver un boulot, traversaient à l'époque l'Atlantique pour trouver l'aventure ... est une petite ville en bordure du Mississippi, avec un centre animé de pubs et de restaurants, et dotée de rien moins que d'une cathédrale en "béton vrai" construite en 1962, oeuvre de l'architecte Edward Schulte. Ce bâtiment néo..., est un peu sauvé par le très beau volume intérieur de la nef (Fig. 6).
Fig. 6












Fig. 7

A Madison, l'une des villes les plus agréables de notre "travel", avec ses deux lacs, sa vie étudiante (merci le Plateau de Saclay !), ses beaux édifices institutionnels (Capitole, bâtiments universitaires), ses restaurants branchés, etc. L'opéra de Cesar Pelli (Fig. 7) est plutôt de belle facture : hall gigantesque (surclimatisé bien sûr !) ouvert sur la ville et pas refermé comme un blockhaus comme notre Opéra Bastille.
On retrouve la trace de Wright sur les bords du lac Monona avec une tour à laquelle il manque plusieurs étages pour pallier à une certaine massivité. Ce bâtiment fait partie d'un vaste projet urbain que Wright proposa à la ville dès 1909 afin de relier le Capitole au rives du lac. Projet qui ne reprit que près de 30 ans plus tard ("scandales personnels", 1ère Guerre mondiale, dépression de 29, ...), puis fut à nouveau interrompu par une succession de causes : 2nde guerre mondiale, politiques publiques, etc. Wright meurt en avril 1959. Le Guggenheim de New-York est inauguré en octobre de la même année. Il faudra en revanche attendre encore juillet 1997 pour l'ouverture du complexe Monona Terrasse ! Quand on dit qu'en France les procédures sont d'une lenteur invraisemblable !... 88 ans entre les premiers dessins et l'inauguration !
Fig. 8
Fig. 9
Il existe de nombreux bâtiments de Wright à Madison, mais l'un des plus intéressants est très probablement l'Unitarian Meeting House, un ensemble datant de 1951 comprenant principalement une église et une école. L'église (Fig. 8) est d'une très grande légèreté, posée en surplomb d'une pente douce, avec des lignes aériennes audacieuses et dynamiques en verre et cuivre, sur un socle en pierre appareillées en boutisses (Cf Série 2). On cherchera sans peine les très belles métaphores du Sacré. L'ensemble à usage d'école et de lieux de réunions (Fig. 9) présente quant à lui une courbe en verre d'une beauté plastique à faire pâlir de jalousie certains architectes adeptes du minimaliste verrier (voir récente exposition à la Fondation Cartier du japonais Ishigami).
Fig. 10. Intérieur de l'église (2 hauteurs, très "wrightien")










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