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Le dernier livre de Fred Vargas n'est pas un roman policier comme cette ancienne chercheuse au CNRS s'en est fait une spécialité - avec succès - bien que le scénario qu'elle décrit puisse donner au lecteur des sueurs froides et qu'il y ait des crimes à toutes les pages ou presque. Les amateurs de suspens n'en sortiront pas déçus d'autant que, originalité de l'intrigue, nous, les Gens, en sommes les principaux acteurs. Autre originalité du récit, il n'y a pas véritablement se solution miracle pour se sortir du cauchemar, plutôt quelques pistes que l'auteure nous invite à poursuivre. Rassurez-vous, les affreux sont bien présents également : il s'agit d'Eux, la coalition des puissants de ce monde, responsables politiques et lobbies de toutes espèces, qui s'emploie depuis des décennies à encourager le massacre de la planète en toute impunité. Oui, c'est bien de massacre, et à grande échelle dont il s'agit : des océans, de la biodiversité, du vivant et par voie de conséquence de l'homme.
Un long cri d'alarme traverse ce livre fortement documenté qui pourra d'ailleurs en rebuter quelques uns (ce serait dommage). Mais il est aussi ponctué de lueurs d'espoir et ce n'est pas un traité de collapsologie ; plutôt une bouteille à la mer d'espérantisme. Dans cette bouteille que je relaie aujourd'hui, il y a une sorte de mode d'emploi pour tenter de déjouer l'issue fatale. S'il n'y avait que ce message à lire, c'est simple, il ne fait que 17 pages, et ce sont les 17 dernières. Si je résume : notre avenir nous appartient (nous, les Gens, les obscurs et les sans-grades) par nos actions quotidiennes de consommateurs, de simples citoyens, nous pouvons bannir l'excès en toute chose, favoriser la mesure, être attentif à ce que nous consommons, sanctionner ceux qui sont dans le déni ; nous pouvons ; un "Yes we can" fort et engagé, façon Fred Vargas
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