dimanche 5 décembre 2010

Au commencement était la mer


Signalé et même encensé dans un des derniers suppléments littéraires du "Monde", "Au commencement était la mer" est un roman qui traite de la désillusion ; celle d'un couple jeune, J. et Elena, qui choisissent de "fuir une certaine forme de rationalité avilissante, aussi stérile que le pétrole, l'arrivisme ou le béton." Ils quittent Medellin pour une propriété au bord de la mer. Mais cette nouvelle vie, en résonance avec la nature, s'avère rapidement ponctuée de difficultés (la saleté du logement, la cuisine détestable de la femme du contre-maître, le troupeau qui "végète", les recettes qui ne viennent pas, etc.). Et puis il y a "les autres", les gens du village, ses employés, qu'Elena a toujours eu du mal à supporter et dont elle s'est fait autant d'ennemis.
Viennent les désillusions, les fuites occasionnelles à la ville pour J. ou dans le lit d'une maîtresse "d"une volupté abyssale", et qui sombre progressivement dans l'alcoolisme à grands renforts de bouteilles d'aguardiente ; petit à petit une tension s'instaure au sein du couple ; elle se traduit par des coups de haines et des indifférences. Viennent aussi les bûcherons "des hommes au regard mauvais" et enfin Octavio, le nouveau contre-maître inconnu des villageois et sorti de nulle-part qui annonce la fin tragique...
De Tomas Gonzales, l'auteur, la 4ème de couverture indique qu'il représente "le secret le mieux gardé de la littérature colombienne".
"Au commencement était la mer" est son 1er roman traduit en français.
Excellent moment de lecture.

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