Hier soir, 2 « événements » : rencontre avec Marc Levy et 1/2 finale de la Coupe d’Europe de foot. Dois-je l’avouer : je ne suis un fan, ni de l’un ni de l’autre. Concernant l’auteur de « Si c’était vrai » et d’une vingtaine de romans supplémentaires, mes goûts littéraires penchent vers d’autres récits. Pour le foot, ce spectacle où 22 millionnaires courent après un ballon devant des millions de prolos surexcités (dixit Desproges) : pas ma tasse de thé non plus.
Revenons à Marc. Je me permets de l’appeler par son prénom car nous nous sommes très bien connus, il y a plus de 30 ans maintenant. Marc n’était pas alors l’écrivain à succès qu’il est devenu, mais le patron d’une petite boite d’aménagement intérieur - essentiellement de la pose de cloisons à ses débuts - dénommée « Cloiselec », et il m’avait débauché pour compléter son panel ; probablement pour mes relations professionnelles et mes quelques compétences techniques. J’ai découvert un homme intelligent, redoutable commercial, sachant s’entourer et cultivant une ambiance au travail très « cool » (musique dans les bureaux, chiens se promenant parmi nous, kitchenette, décoration intérieure à l’américaine façon Starbucks, …). Je suis resté 1 année avec Marc. Quand je lui ai dit que je partais (il y a une vie en dehors des cloisons), il m’a dit que j’avais tort et que « Cloiselec » (qui deviendra « Eurythmic » quelques années plus tard) serait numéro 1 de son secteur dans moins de 10 ans. Me concernant, c’est lui qui a eu tort ; pour sa boîte, il avait raison : il a cédé Eurythmic alors qu’elle était devenue incontournable dans son secteur et que lui prenait son envol dans les librairies du monde entier.
J’ai revu Marc avant-hier au marché de La Couarde sur l’île de Ré où il vient régulièrement l’été. Nous avons échangé quelques propos d’usage. Je lui ai fait part du fait que j’avais réservé une place pour sa « rencontre » à La Maline, la grande salle de spectacle de l’île, ce mardi soir. Cette rencontre était précédée d’un documentaire « 20 jours à Marioupol ». Le lien avec Marc : le thème de son dernier bouquin sur les enfants ukrainiens enlevés par les russes.
Il faut aller voir ce documentaire. Mais il faut s’accrocher : certaines scènes sont difficilement supportables, particulièrement celles avec des bébés ou des enfants blessés très grièvement. Ce matin, le bombardement d’un hôpital et ses plus de 40 morts, nous rappelle, s’il en était besoin, que Poutine poursuit, sans états d’âme, son aventure sanguinaire. Et aussi que nous restons peu ou prou dans nos fauteuils, à regarder le spectacle tragique de la souffrance d’un peuple. N’oublions pas pour autant les autres conflits dans le monde et, notamment, celui qui martyrise le peuple palestinien.
Concernant l’intervention de Marc après le film, son accent était très politique et peu littéraire. Marc a fustigé CNews et Jean-Luc Melenchon, condamné les « 2 extrêmes » et rappelé que nous sommes en partie responsables de l’emprise des médias ou des réseaux sur nos cerveaux.
Il est très possible que le public ne s’attendait pas à de telles prises de position. Évidemment, le couplet JLM me paraît un peu rebattu, mais pour le reste, chapeau Mr Lévy.
Bon, après tout ça, vous n’allez quand même pas imaginer que je vais commenter cette 1/2 finale, logiquement gagnée par nos amis espagnols.
Et puis, je n’oublie pas les « habitués » ni le « passeur » dans mon exil volontaire autant qu’insulaire. Je bois régulièrement des petits coups de blancs à leur santé.
Jean-Michel est bien conscient que sans lui et sans moi le Nouveau Front Populaire n’aurait pas pu renverser la tendance.
C’est ainsi que vivent les hommes.
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