Retour à Bécon après 10 jours d’infidélité auprès de ma maîtresse insulaire de la côte atlantique.
Jean-Michel est operationnel matin et après-midi et ce, pour toute la semaine. Le jeune Slimane, qui remplace l’homme de l’après-midi qui lui-même est parti pour de longues vacances chez les siens à l’Ile Maurice, lui a téléphoné en pleurs hier soir : sa grand-mère venait de mourir et il devait aller aux obsèques en Algérie.
Heureusement que Martine et Philippe passent un peu de temps sur la terrasse : les journées sont moins longues. (Martine à acheté un « Abuelo » ; j’attends le retour).
J’apprends que Jean-Michel va de temps en temps se faire un barbecue chez eux, ou plus exactement chez leur gendre qui habite pas loin. (Elle est pas belle la vie ?).
Mon passeur préféré a encore vendu un recueil de poèmes ! Je lui dis qu’il va bien falloir arroser tout ça un jour. Il faudra que l’on trouve un beau samedi en fin d’après-midi.
En attendant, nous allons parvenir à sensibiliser tout Bécon à la poésie (ou presque, car il restera toujours des indecrottables !). Je suis obligé d’écrire ce qui me passe par la tête à cet instant ; et c’est la parole d’Odysseas Elithis (1911-1996), grand poète grec et Prix Nobel de Littérature 1979 : « La poésie ne sert à rien qu’à vivre en toute lucidité. »
Il paraît qu’un galeriste parisien qui a un point d’attache à Paimpol souhaiterait acquérir un « Abuelo ». Magnifique ! Une perspective supplémentaire d’une belle rencontre.
A propos de belle rencontre, l’autre jour chez le boulanger de La Couarde - celui qui fait des pains vraiment remarquables -, une dame d’un certain âge (sans doute proche du mien) qui entend que je parle à mon petit-fils, Léonard, qui m’accompagnait, et qui me confie qu’elle aime beaucoup le prénom Léonard qui est celui de quelqu’un dont elle est fan : Leonard Cohen. Je lui avoue que cette petite tête blonde se prénomme Leonard car mon fils a voulu me faire plaisir : je suis un fan également, et s’en suit, vous l’imaginez, un bel échange sur le chanteur-poète canadien dans les odeurs formidables de pains.
Je ne suis pas allé jusqu’à lui raconter toute ma complicité avec l’auteur de « The Stranger Song », « So long, Marianne » ou de « Famous Blue Raincoat », mais je lui ai glissé qu’on devrait organiser une soirée hommage à Leonard Cohen, ici, sur cette île.
Moralité du jour : il n’y a pas qu’à la gare de Bécon que l’on peut faire de belles rencontres ; mais quand même…
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