Le dernier livre de l’écrivain danois Jens Christian Grondhal, l’auteur du sublime « Qu’elle n’est pas ma joie » (cf. Everybody Knows du 2 décembre 2022), est un recueil de six nouvelles dont « Les jours sont comme l’herbe » qui donne son titre au recueil, dont la matière, profondément humaine, mettant en scène des situations plutôt ordinaires, se sublime grâce au talent d’écriture de Grondhal. Les situations ou les thèmes sont ceux-ci : L’amitié entre un jeune danois et un réfugié allemand lors de la seconde guerre mondiale, un couple qui ne cesse de se déchirer et dont le fils va créer un squat humanitaire dans un parc urbain, l’histoire émouvante d’une star oubliée, la disparition d’un industriel traité à la manière d’un roman policier, le conflit des générations ou celui d’une certaine méritocratie face à l’arrivisme, ou la vie amoureuse d’une pasteure. Toutes ces nouvelles ont en commun la question de la difficulté des rapports humains, qu’ils s’établissent au sein d’une famille ou dans les rencontres fortuites qui vont conditionner une vie. Mais aussi, chaque protagoniste aura fait un choix, et ce choix conditionnera leur existence.
Extraits :
« L’image que j’avais de moi était comme un mince rideau agité par le vent, parfois, il se soulevait pour découvrir le plus beau des paysages et d’autres fois, il ne révélait qu’un vide gris et sans issue. »
« Je ne suis pas particulièrement bien disposée à l’égard des agents immobiliers. Pour le dire tout net, je les vois comme des bandes de filous qui font rarement plus que remuer du vent et bâcler leur travail pour des honoraires stratosphériques. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire