Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
jeudi 29 novembre 2018
Prague est une fête ?
mardi 27 novembre 2018
L’immeuble dansant de Prague et autres considérations sur le Gehryisme
Je n’avais pas réalisé qu’il s’agissait d’une métaphore d’un couple de danseurs - et plus spécifiquement "Ginger et Fred" - avant d’en lire l’explication dans un guide touristique. Je dois avouer que cette information a changé mon regard sur ce bâtiment.

L'auteur de ce "Ginger et Fred", la "starchitecte" Frank Gehry, est le concepteur d'un grand nombre de bâtiments de par le monde dans un style qui lui est propre, relevant de la grande famille du "déconstructivisme". En France, il nous a gratifiés à ce jour de deux bâtiments : feu l'American Center de Bercy ouvert en 1994 et fermé deux ans plus tard* pour être remplacé, après des travaux réalisés par l'Atelier de l'Ile, par la Cinémathèque Française ouverte au public en 2007 ;
mercredi 21 novembre 2018
Nightmare

PS : toutes relations avec des faits actuels ou des personnages existants ne seraient que fortuites.
Parfois la nuit je pars (French and English versions)
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Jean-Noël Spuarte (décembre 1813) |
De la Lune, de Mars ou Vénus
Jusqu'à Jupiter ou les anneaux de Saturne
Retrouver les fantômes de mes amours perdues.
Alors je les vois alignées comme les statues de pierre
D'un immense parc abandonné
Leurs noms gravés sur des socles de verre
Leurs yeux qui m'interrogent dans l'obscurité.
Et je dépose sur leurs lèvres un baiser
Comme un amoureux dans les ruelles de Venise
Comme un puceau sur sa première conquête
Maladroit et coupable du temps passé.
Je suis reparti allongé sur la banquette
De ce train de nuit dont le compartiment m'obsède
Bercé par le rythme mathématique de ma fuite
Au creux d'un espace qu'aucun autre voyageur intègre.
Parfois la nuit je pars sur le chemin
De la Lune, de Mars ou Vénus
Jusqu'à Jupiter ou les anneaux de Saturne
Retrouver les fantômes de mes amours perdues.
Comme Orphée sans Eurydice
Comme une feuille orpheline dans l'eau du courant
Sometimes during the night I go away on the path
Of the Moon, Mars or Venus
Towards Jupiter or the rings of Saturn
To find the ghosts on my lost loves.
Thus I see the stone statues
Dressed in a huge abandoned park
Their names engraved on the glass piedestals
Their eyes asking me in the silence of the darkness.
And I put a kiss on their lips
Like a lover in the streets of Venice
Like a virgin on his first conquest
Wrong and guilty of the past time.
I allways will go back on the seat
In this night train whose compartment obsesses me
Rocked by the mathematiques rythme of my escape
In the very depth of a space no other traveler can enter in.
Sometimes during the night I go away on the path
Of the Moon, Mars or Vebus
Unril Jupiter or the rings of Saturn
To find the ghosts on my lost loves.
Like Orphée without Eurydice
Like an orphan leave in the water stream.
vendredi 16 novembre 2018
Anniversaire / Birthday !
Il y a 10 ans exactement, le 16 novembre 2008, à 16H48, je postais mon premier texte. Son titre : Génèse. Et pour cet anniversaire, j'ai eu envie de le remettre ICI
Et parce que j'ai envie de me faire plaisir, je vous offre l'une des plus belles chansons de Cohen LA
Et puis un poème de Jean-Noël Spuarte ICI ENCORE
Et comme vous en redemandez, une photo de "l'artiste" :
Et parce que j'ai envie de me faire plaisir, je vous offre l'une des plus belles chansons de Cohen LA
Et puis un poème de Jean-Noël Spuarte ICI ENCORE
Et comme vous en redemandez, une photo de "l'artiste" :
jeudi 15 novembre 2018
Fahrenheit 11/9 de Michael MOORE
Samaritaine : Mr Cognacq n'en reviendrait pas !
Une pure merveille dont l'élaboration a nécessité des trésors d'ingénierie après des trésors d'intuition architecturale.
Nous sommes ici dans une autre temporalité - le projet à été engagé en 2010 et sa livraison est prévu au printemps 2020 - ; dans un autre budget - 1 milliard d'Euros - mais il peut-être bon que l'on donne parfois, avec une discrétion inspirée, à la beauté architecturale, l'occasion d'exister.
lundi 12 novembre 2018
62 ans : la fleur de l'âge ! Merci Monsieur Francis Joyon !
![]() |
Francis Joyon, vainqueur de la Route du Rhum 2018 |
Surtout pas de querelle des anciens et des modernes, mais une collaboration pleine de sens : peut-être une façon de mieux vivre, en nous et autour de nous.
dimanche 11 novembre 2018
Le lambeau de Philippe LANCON
L'histoire commence le 7 janvier 2015 à Paris avec l'attentat de Charlie Hebdo dans lequel Cabu, Charb, Honoré, Tognous, Wolinski et Bernard Maris devaient trouver la mort. Philippe Lançon, lui, fut atteint par une balle qui lui emporta le bas du visage et considéré comme mort part les tueurs. Je me souviens parfaitement où j'étais quand j'ai entendu le flash spécial à la radio annonçant l'attentat : dans ma voiture en route pour un rendez-vous dans le 20ième, rue Ramponneau. Quand je suis arrivé à l'agence d'architecture où je me rendais, j'étais sous le choc de l'annonce, j'ai informé mes interlocuteurs, nous étions tous sidérés.
L'histoire s'achève à New-York le jour de l'attentat du Bataclan, le 13 novembre 2015. Je me souviens également où j'étais ce soir-là. C'était un samedi et nous étions invités à dîner à Levallois (la première fois que nous dînions à Levallois). Un peu avant la fin du repas, nous recevons un texto de notre fille : prise d'otages au Bataclan. Nous avons immédiatement allumé la télé et nous avons suivi, debout avec nos hôtes et les autres invités, encore une fois sidérés, la retransmission des événements dramatiques à l'autre bout de Paris, et pourtant tout proches, en écoutant, muets, seconde après seconde, le récit des événements tragiques.

Philippe Lançon a passé tout ce temps entre La Pitié-Salpêtrière et les Invalides, dans une chambre d'hôpital ou au bloc opératoire, gardé en permanence par deux policiers.
Ce livre est l'histoire d'une reconstruction, et Philippe Lançon invite le lecteur au plus près de cette parenthèse de 9 mois. La reconstruction de son visage dont il ne nous épargne aucun détails opératoires et post-opératoires, les espoirs et les désenchantements, les douleurs physiques et la mécanique des appareillages se substituant à son invalidité. Celle de lui-même, plus complexe encore, jour après jour dans sa relation aux autres, à ses proches, au personnel soignant et en particulier avec Chloé sa chirurgienne.

Philippe Lançon a passé tout ce temps entre La Pitié-Salpêtrière et les Invalides, dans une chambre d'hôpital ou au bloc opératoire, gardé en permanence par deux policiers.
Ce livre est l'histoire d'une reconstruction, et Philippe Lançon invite le lecteur au plus près de cette parenthèse de 9 mois. La reconstruction de son visage dont il ne nous épargne aucun détails opératoires et post-opératoires, les espoirs et les désenchantements, les douleurs physiques et la mécanique des appareillages se substituant à son invalidité. Celle de lui-même, plus complexe encore, jour après jour dans sa relation aux autres, à ses proches, au personnel soignant et en particulier avec Chloé sa chirurgienne.
mercredi 7 novembre 2018
La machine de Turing
C'est un réel bonheur d'aller au théâtre* quand il nous est donné d'assister à une pièce dont le thème, le jeu des acteurs et la mise en scène sont justes. Et c'est le cas pour "La machine de Turing" donné dans le modeste Theâtre Michel, 38, rue des Mathurins à Paris (8ème). Il n'y a certainement pas dans le texte le souffle d'une écriture à la Ionesco, Beckett, Camus, Tchekhov ou autres Sartre, mais aucune prétention non plus ce qui permet d'en apprécier d'autant plus la prestation des deux acteurs, et en particulier celle de Benoit Solès qui joue le rôle du grand mathématicien, auteur également du texte.

La pièce interroge sur la question de la différence, en particulier celle liée à l'homosexualité dont on a vu encore récemment, ici, en 2018, qu'elle pouvait conduire des individus à séquestrer et torturer pendant 24H un jeune homosexuel ; mais ailleurs aussi, sous des prétextes divers - blasphèmes, déviance, perversité, ...
Elle questionne également la notion d'intelligence, que l'on assimile encore trop souvent au seul diplôme et à un corpus de connaissances normées, quand elle relève d'un processus plus complexe associant le plus souvent des contraires : intuition et calcul, imaginaire et réalité, concept et développement, théorie et empirisme, etc. ; mais jamais issue de certitudes, d'habitudes, de routines, de ce que j'ai envie de désigner par le "confort bourgeois de l'esprit", cette assurance béate d'être dans le vrai et le bon qui peut conduire à l'indifférence sinon au rejet, précisément, de la différence.
Cette pièce peut interroger enfin sur la montée des populismes, partout dans les pays dits modernes. Le populisme qui n'est rien d'autre qu'une délégation de responsabilité et un renoncement à la liberté contre une promesse de tranquillité, celle du vacancier, celui "qui passe sa mort en vacances" comme le chantait Brassens.
*et pour 24,50€ au 6 ème rang au centre !
**IA : Intelligence Artificielle
mardi 6 novembre 2018
Peter Zumthor et l'environnement
"We started, in a way, by supposing that in 200 years time it is still in good condition. "It's the opposite of the fashion shop, changing its interior design every half year. In that sense, there's an ecological element."
Pour en savoir plus cliquer sur le lien ICI
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