dimanche 30 novembre 2008

"La Porte des Enfers", "Dans les veines ce fleuve d'argent", "La Reconstruction"

Je m'aperçois que j'ai prétendu placer ce blog sous le signe de la littérature (on va plutôt dire de livres) et que pour l'instant, c'est (presque) le désert...tiens, JMG, notre Nobel, moyen++ ton dernier roman "Ritournelle de la faim" qui (facile) m'a laissé sur ma faim, mais j'attends tellement depuis l'Africain ! Deux livres qui j'ai beaucoup aimé : "La porte des Enfers" de Laurent Gaudet, assassiné par la critique au "Masque et la plume", traité plus bas qu'un Marc Lévy. Juste un passage dans lequl il y a tout le mystère de ce livre : "Parle, mon père, parle une dernière fois. le vent est tombé. L'air est immobile et les oliviers attendent. Tu es là. Tu m'entoures. Il n'y a pas de colère. Tu m'enveloppes avec douceur. Personne ne parviendra à te ramener à la vie. Les morts sont morts et tout doit rester en place. Je me fais à cette idée. Tu m'a donné la vie deux fois et je ne te rendrai rien. Il faut vivre. Et c'est tout." L'autre livre, c'est "Dans les veines ce fleuve d'argent" de Dario Franceschini. L'action se passe en Italie dans une région qui vit totalement au rythme du fleuve qui la traverse. Un jour, un homme décide de quitter sa vie (sa femme, son travail, ...) car il lui faut impérativement retrouver l'homme qui, 40 ans plus tôt alors qu'ils étaient enfants, lui a posé une question qui est restée sans réponse. Mais aujourd'hui, il croit connaître cette réponse.
Un autre livre de Laurent Gaudet "El Dorado" : l'histoire d'un homme, commandant d'un bateau, au large des côtes siciliennes, dont la tâche consiste à araisonner les chaloupes des émigrés clandestins, et qui un jour, après avoir croisé le regard et la supplique de l'un d'entre eux ...pourquoi lui ? ...
Et puis un livre quasi mystique, meilleur à mon sens que "Périphériques" dont on a beaucoup parlé (mais qui m'a un peu ennuyé), il s'agit de "La reconstruction" d'Eugène Green ; un livre sur la mémoire, l'identité, les gens qui se croisent, les passages de la vie qu'on oublie, "la chronique de la réinvention de l'être et du temps" (point de vue des éditeurs). Un passage :"Aucune analyse intellectuelle ne peut percer le mystère de la parole, de la poésie, et peut-être de l'art en général.La seule métaphore qui puisse nous aider à la comprendre, c'est la beauté du monde naturel(...)".
Bonne lecture

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