Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
dimanche 30 novembre 2008
Le concert du 26 novembre 2008 à l'Olympia
Ce fut un grand moment. Une salle bondée, pas un strapontin de libre, un spectacle qui démarre sur "Danse me to the end of love" - Cohen a la voix un peu en-dessous de celle qu'il avait à Montreux - et qui s'achève 3H plus tard par un "il y a longtemps que je vous aime" (sur l'air bien sûr de la claire fontaine), chanté avec l'ensemble de ses musiciens et de ses choristes, une 2ème partie qui va crescendo dans l'émotion avec un "Famous blue raincoat" joué solo à la guitare, le Fédora sur les yeux, et puis son recuillement quand les web sisters (2 de ses choristes au côté de Sharon Robinson) reprenne un "If it be your will" dans lequel il y a un concentré de tout ce qu'est Cohen, ou, pour être précis, de tout ce que j'imagine être dans Cohen et qui représente une philosophie de vie, celle à laquelle j'aspire. On dit que Cohen est triste ; c'est une vraie connerie. Il est grave, souvent, profond, amoureux de l'essentiel, juste, humain, spirituel (au sens spiritualité), et plein d'humour (il se moque régulièrement de lui-même et de l'image qu'il s'amuse à entretenir de son personnage... "my golden voice", "I'm your man", ... voir aussi le passage dans le concert où il fait répeter des dizaines de fois à ses choristes un refrain un peu niais en les encourageant par des "c'est délicieux", ou des "encore", "encore", murmurés comme s'il était en train de les conquérir !), et puis il s'amuse avec son âge en sautillant lors de ses entrées et de ses sorties de scène. Bref, vous saviez que j'étais un inconditionnel de ce grand Monsieur, maintenant vous savez que je le suis vraiment. Et je vais vous l'avouer : je n'aurai jamais imaginé, cette fin d'après-midi d'aout 1969, quand mon cousin mit le 33 tours de "Songs from a room" sur l'électrophone de mon oncle dont l'usage nous était interdit, que près de 40 ans plus tard, je serai encore sous le charme de sa poésie.
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