Dieu
est également de la partie, convoqué le plus souvent par le truchement d’un jeu
offert par un vieux rabbin au châtelain qui s’est mis en tête d’apporter une
réponse à toute chose.
Le récit débute en 1914 et se déroule sur trois
générations, nous donnant à voir, dans le cadre de ce microcosme - échantillon
d’humanité ? - où la fantasmagorie s’invite dans le quotidien, l’œuvre du temps
sur les existences avec son cortège d’événements et d’attitudes mêlant le
sinistre et la folie au plus banal.
L’espace et le temps constituent deux concepts-clés du
roman qui nous interroge sur ces deux mystères auxquels chacun de nous se
confrontent dans son existence sans en percevoir le plus souvent les dimensions
essentielles.
Écrit à la manière d’un conte dans lequel le chimérique se mêle au réel, « Dieu, le temps, les hommes et les anges » est un roman qui peut dérouter le lecteur mais qui recèle une mise en abîme extrêmement riche de la condition humaine qu’une seule première lecture ne permet, hélas, que d'entrapercevoir.