Sorti il y a douze ans (en 2007), c'est aussi un roman prémonitoire qui s'inscrit dans la lignée d'un "1984" d'Orwell et qui interroge l'actualité submergée par la vague des "fake news" et de la falsification de la réalité. Un exemple : selon le Washington Post, Donald Trump avait dit 10.111 choses "fausses ou trompeuses" en 828 jours de présidence (une moyenne de 12 paroles fausses par jour).
C'est un livre qui peut se révéler dangereux car capable d'alimenter la sphère complotiste, aidé en cela par la quatrième de couverture qui évoque "l'histoire de quelques-unes des plus grandes supercheries de notre époque : de Laïka, la première chienne dans l'espace , qui n'a jamais existé ; de Christophe Colomb qui n'a pas découvert l'Amérique ; des fausses archives de la Stasi."
"Les falsificateurs" renvoie également à la question de l'aptitude au discernement dont l'apprentissage ne peut se faire que par l'action conjuguée d'une éducation publique et d'une éducation familiale aptes à ouvrir les esprits par la connaissance, le raisonnement, l'écoute, la curiosité et la tolérance.
Toutes choses inscrites avec un certain cynisme dans l'affirmation des "trois binômes de valeurs fondatrices du CFR" qui sont : tolérance et relativité, liberté de corps et d'esprit, science et progrès. Tout un programme, à suivre avec une prudence extrême !...
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