On trouvera le jugement un peu sévère, j’en conviens, mais ça ne donne que plus d’éclat à « L’ordre du jour ».
Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
jeudi 28 décembre 2017
« 14 juillet » d’Eric Vuillard
On trouvera le jugement un peu sévère, j’en conviens, mais ça ne donne que plus d’éclat à « L’ordre du jour ».
lundi 18 décembre 2017
"Un certain M. Piekielny" de François-Henri Désérable
C'est un bonheur presque absolu - on va dire alors, un plaisir - de commencer la semaine en achevant la lecture d'un tel roman. Le jeune auteur (il a fêté cette année ses trente ans et son troisième livre au pinacle de l'édition, chez Gallimard) revient sur les traces d'un petit bonhomme à la barbiche roussie, locataire de l'immeuble à Vilnius où le petit Roman Kacew a vécu et auquel l'enfant, devenu Romain Gary, a prêté dans "La Promesse de l'aube" ces paroles a priori banales et pourtant immenses : "Eh bien ! quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire ... Promets-moi de leur dire : au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait un certain M. Piekielny ..." Il y a dans cette promesse tout l'espoir de l'Humanité, et cet espoir est porté par la littérature : malgré le déchaînement de la haine, il peut ne jamais y avoir d'oubli, même pour la plus anonyme des victimes.
Ce que dit l'auteur avec brio : "On prétend parfois qu'elle (la littérature) ne sert pas à grand-chose, qu'elle ne peut rien contre la guerre, l'injustice, la toute puissance des marchés financiers - et c'est peut-être vrai. Mais au moins sert-elle à cela : à ce qu'un jeune Français égaré dans Vilnius prononce à voix haute le nom d'un petit homme enseveli dans une fosse ou brûlé dans un four, soixante-dix ans plus tôt, une souris triste à la peau écarlate, trouée de balles ou partie en fumée, mais que ni les nazis ni le temps n'ont réussi à faire complètement disparaître, parce qu'un écrivain l'a exhumée de l'oubli."
Nota : il est étonnant de constater que ce livre n'a obtenu aucun prix littéraire à ce jour
Nota : il est étonnant de constater que ce livre n'a obtenu aucun prix littéraire à ce jour
samedi 16 décembre 2017
"Les Trois Sœurs" d'après Tchékov à l'Odéon
Si c'est un miroir que Simon Stone a voulu tendre au spectateur pour lui montrer dans quelle médiocrité nous pataugeons, on peut comprendre ; pour le reste, on oubliera rapidement...
lundi 11 décembre 2017
"Auprès de moi toujours" de Kazuo ISHIGURO
Quel message Ishiguro a-t-il voulu faire passer dans ce roman auquel il donne un rythme lent, oscillant en permanence entre le présent et le passé, constitué de faits a priori anodins, centré sur trois amis qui se sont connus à Hailsham, une institution très British, mais en réalité un laboratoire terrifiant ?
Y a-t-il deux humanités ? L'une condamnée à servir l'autre (Tiens, encore cette notion de service déjà au cœur des "Vestiges du jour").
Une "morale" tragique de ce livre pourrait être : rien ne sauve quoi que ce soit ; ni l'art ou la poésie, ni la compassion, l'amitié ou la tendresse.
"Les vestiges du jour" de Kazuo ISHIGURO
"Les vestiges du jour" est le roman le plus connu du tout récent prix Nobel de littérature, l'anglais d'origine japonaise, Kazuo Ishiguro. Il a été porté à l'écran et magnifiquement interprété par Antony Hopkins et Emma Thomson dans les rôles du majordome, Stevens, et de l'intendante, Miss Kenton.
Stevens est la figure de l'employé appliqué comme put l'être le petit comptable d’Auschwitz, l'ingénieur dont la conscience se borne à rendre plus efficace encore le fonctionnement d'une chambre à gaz, le commis vaquant dans la banalité du mal, tous déresponsabilisés volontaires au prétexte d'un intérêt supérieur.
dimanche 26 novembre 2017
Souvenirs de la marée basse

Il y a plus que la seule marée basse dans ces souvenirs ciselés par une plume délicate, sensible, d'une poésie magnifiquement juste.
Il y a plus que ces paysages marins - Arcachon, la Côte d'Azur - dans ces mots choisis.
Il y a ces personnages de conte - Jackie la mère nageuse et fantasque, les familles Leçon et Chiffre, la Princesse du Palais des mers, cette vieille dame à moitié folle, ... - qui évoluent dans une nature chargée de souvenirs d'une tendresse infinie, dont les parfums, les couleurs et les horizons accompagnent le lecteur et le laissent, au terme du roman, dans un rêve teinté d'une certaine nostalgie.

Chantal Thomas a-t-elle choisi la marée basse parce que c'est un paysage qui ne triche pas ?
samedi 25 novembre 2017
Morgue et fatuité
La critique est libre même lorsqu'elle est imbécile. Je me permets de revenir sur l'une d'entre elle, profondément injuste car ignorante du travail effectué. Bien entendu l'enfer est toujours pavé de bonnes intentions, et il ne suffit pas qu'une oeuvre ait nécessité un investissement, une recherche démesurés pour qu'elle soit légitime. Mais pourquoi tant de morgue ? Pourquoi aussi peu de considération pour ce projet ? Il y a dans ces petites phrases un concentré de malveillance qui me font penser aux critiques que les étrangers nous font de cet esprit français : supérieur, hautain, condescendant. Ce que la culture peut tristement produire de laid est issu d'une autosatisfaction béate proposée au satisfecit des imbéciles ; ce qu'on désigne par la fatuité.
Les Amnésiques

samedi 18 novembre 2017
La disparition de Josef Mengele et L'ordre du jour

mardi 14 novembre 2017
Les mondes flottants
"Hélas, votre poème n'a pas été retenu dans cette sélection" (des 10 poèmes sur 600 reçus).
Concours de poésie Biennale d'art de Lyon + Télérama
PS : J'en profite pour remercier les irlandais qui sont toujours mes plus fidèles lecteurs ... (mais pourquoi les irlandais ?)
Concours de poésie Biennale d'art de Lyon + Télérama
Il s'agissait d'un sonnet aux formes imposés (2 quatrains et 2 tercets et tout ça rimé !).
Alors, il ne me reste plus qu'à le mettre ici (il y aura bien quelques amateurs) :
Mondes flottants
Mondes flottants, archipels aux îles sécrètes
Alors, il ne me reste plus qu'à le mettre ici (il y aura bien quelques amateurs) :
Mondes flottants
Mondes flottants, archipels aux îles sécrètes
Que le parfum d’une caresse dans l’écharpe du vent,
L’écriture d’un cordon d’écume sur le corps d’un enfant,
Dessinent chaque jour au tympan de nos mémoires défaites.
Ne vois-tu pas, étranger, le mendiant sous le blafard des
néons,
Une herbe folle au défi du macadam,
Dans la foule autiste, la ballade tragique des armes,
Et l’albatros qui fuit l’exil des illusions ?
Mondes flottants des radeaux à la mer,
Des hordes barbares barbelées aux frontières,
Mondes flottants tout entier dans cette goutte de rosée
Que le soleil habille, fragile comme un murmure,
Comme l’amour, ce pauvre amour, amour impur,
Qui toujours s’invente aux effluves de nos rêves d’éternité.PS : J'en profite pour remercier les irlandais qui sont toujours mes plus fidèles lecteurs ... (mais pourquoi les irlandais ?)
vendredi 10 novembre 2017
The girl in "Bird on the wire" (Suite)
Merveille d'internet ! Cet appel posté sur le site de Cohen a trouvé un écho puisque l'un des internautes m'a transmis le nom de cette jeune femme.
Il s'agit de l'actrice allemande Doris Kuntsmann.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Doris_Kunstmann
Il s'agit de l'actrice allemande Doris Kuntsmann.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Doris_Kunstmann

Virée au Plateau de Saclay
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