Sur la scène une petite maison d'architecte aux lignes contemporaines qui pivote sur son axe (comme une métaphore du manège de la vie ?). Il s'agit d'une maison de campagne familiale située en pleine forêt, au bord d'un lac, où trois sœurs et leur frère se retrouvent avec leurs compagnons et leurs "ex" pour fêter Noël et l'anniversaire de l'une d'elles. Nous sommes bien, aujourd'hui, à l'ère du trumpisme et des réseaux sociaux, des jeux vidéos et des séries. Car c'est bien un peu une sorte de "série" qui se produit sur la scène : un mélange de dérisoire et de pathétique, d'approximatif et de superficiel. Les dialogues son (volontairement ?) plats, avec des accents comiques tenant du soap-opéra (entretenus pas quelques rires gras de spectateurs que l'on croirait enregistrés). Il y a du sexe, du "cash" (les WC constituent l'un des accessoires majeurs du décor et les "fuck" ponctuent les dialogues), de l'actualité traitée sur le mode zapping (les migrants) et du gore (avec un psychopathe et le final bien saignant). J'oubliais la philosophie : "Le mondes est usurpateur ; nous sommes tous des usurpateurs." (Vous avez deux heures ...).
Si c'est un miroir que Simon Stone a voulu tendre au spectateur pour lui montrer dans quelle médiocrité nous pataugeons, on peut comprendre ; pour le reste, on oubliera rapidement...
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