Franck Lloyd Wright est considéré comme l'un des plus grands architectes du 20eme siècle (sinon le plus grand). De ses "Prairie Houses" où l'espace construit se voulait en résonance parfaite avec les éléments matériels et spirituels du lieu, jusqu'à l'incroyable Guggenheim de New-York dont la forme et le parcourt du visiteur révolutionneront le concept du musée, Wright n'a cessé d'être un précurseur et un visionnaire.
Mais quel homme se cachait réellement derrière l'architecte ? Une réponse nous est proposée dans "Loving Franck" de Nancy Horan qui nous plonge dans l'intimité du couple Wright-Mamah* Borthwick, au travers du récit des sept années de leur relation passionnelle (jugée scandaleuse à l'époque dans la bonne société de la banlieue chic de Chicago). Nancy Horan s'est attachée à faire revivre ses deux personnages dans un roman historique captivant, fourmillant de détails, ponctué d'extraits de lettres de l'époque, plongeant le lecteur au cœur de la bourgeoisie d'Oak-Park jusqu'à la bohème romantique de Berlin, Florence ou Paris.
Le portrait du génial architecte n'est pas toujours à son avantage. On le découvre tour à tour affabulateur, acheteur compulsif, mégalo, égoïste ou prétentieux (Wright ne
disait-il pas : "Très tôt dans la vie, j'ai du choisir entre l'arrogance
honnête et l'humilité hypocrite. J'ai choisi la première et je ne vois
aucune raison pour changer." Et encore : "Je me sens aller vers une étrange maladie : l'humilité."). Mais Wright était aussi un homme tendre, fragile, capable d'une attention extrême envers sa maîtresse.
Mamah est intelligente, sensible, belle. C'est une femme qui souffre du carcan sociologique de son époque. Elle est marié à un homme qu'elle n'aime plus ou qu'elle n'a jamais vraiment aimé profondément ; sans doute un mari attentif, mais la relation n'a pas le "souffle" auquel elle aspire. "Tu as toujours voulu accomplir quelque chose de grand. Quelque chose d'important", lui lance avec rancœur, Lizzie, sa sœur, quand elle revient la voir après une dispute avec Wright pour lui demander de l'aide. Sa rencontre avec son illustre amant et plus tard avec Ellen Key, une philosophe féministe suédoise, façonneront sa vie pour le meilleur et jusqu'au tragique.
Mamah est intelligente, sensible, belle. C'est une femme qui souffre du carcan sociologique de son époque. Elle est marié à un homme qu'elle n'aime plus ou qu'elle n'a jamais vraiment aimé profondément ; sans doute un mari attentif, mais la relation n'a pas le "souffle" auquel elle aspire. "Tu as toujours voulu accomplir quelque chose de grand. Quelque chose d'important", lui lance avec rancœur, Lizzie, sa sœur, quand elle revient la voir après une dispute avec Wright pour lui demander de l'aide. Sa rencontre avec son illustre amant et plus tard avec Ellen Key, une philosophe féministe suédoise, façonneront sa vie pour le meilleur et jusqu'au tragique.
Livre à recommander aux passionnés d'architecture (évidemment) mais au-delà, à tous ceux qui s'interrogent sur la relation passionnelle entre une femme et un homme.
* prononcer "May-ma"
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