La Côte des Basques est noyée sous une mer nacrée d'écume.
Juste au-dessus de la ville, le ciel est d'un bleu parfait, comme un mensonge.
L'horizon est indécis, pris en otage entre un ciel boursouflé de grisailles, et un océan couleur mastic.
Face à cette cavalcade bouillonnante, la Villa Belza adopte un stoïcisme aristocratique.
Ce matin la mer est entêtée comme une enfant gâtée.
Elle déverse en continu ses divisions bruyantes contre les enrochements de la digue.
Certaines écumes - les moins braves - caracolent un instant sur la crête de la vague avant de s'étouffer.
D'autres plus sauvages, comme un flot de bave à la gueule d'un étalon, s'amplifient dans une sorte de rage capricieuse jusqu'à se projeter dans un râle ultime contre les blocs de pierre.
La mer a des allures de débarquement barbare constitué en hordes aveugles jetées à l'assaut d'un continent qui ne craignent ni la mort ni le temps.
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