Une probable déficience auditive due à un âge qui n'en finit plus de vieillir m'a fait étrangement interpréter les propos d'un commentateur radio évoquant la météo à venir, "le temps sera à la pluie", par "le temps sera impudique" !
Rebondissant sur mes faiblesses physiques comme le nageur au fond de la piscine, je m'interrogeai sans prétention en mon fort intérieur sur ce que pouvaient être les représentations d'un "temps impudique". Je livre à vos orbites cruelles le fond de mes pensées (et non celui de la piscine).
J'ai immédiatement pensé au vent malin qui peut soulever les jupes. J'entrevoyais le Pont Mirabeau bien sûr.
Je me suis dit qu'un temps impudique ne pouvait être que clair, transparent, car il n'avait rien à cacher. Exit donc la bruine ou le crachin. Mais un temps de chien (ceux qui crottent sur les trottoirs sous le regard oblique de leur maître) ne pouvait-il être considéré comme impudique ? Comme c'est compliqué !
Je l'admettais démonstratif, bruyant, voulant à tout prix se faire remarquer. Un temps impudique est un temps "bling-bling", forcément.
Notre temps, celui que nous partageons actuellement avec des hordes d'inconnus, des foules d'anonymes qui n'ont rien trouvé de mieux que de s'imposer, sans invitation, avec nous, dans Notre époque, n'est-il pas résolument impudique ? (me dis-je in fine)
Pour exister, il faut paraître. Dans "paraître", il y a parure. Et dans "parure", il y a "pa" et "rure" ; c'est vous dire !
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