mercredi 9 septembre 2009

L'oeil aiguisé du travailleur (1)


Confronté au succès de ma rubrique précédente ("L'oeil aiguisé du vacancier") et contraint, comme le disait Victor Hugo, de mener tout à la fois une "oeuvre et une besogne", j'ai du remettre mes habits de salarié et mon oeil ne va plus s'aiguiser désormais - et pour quelque temps - que sur des détails laborieux.
Illustration avec la photo de la semaine extraite d'une visite dans les ruines d'un des antres du capitalisme paternaliste du XIXème siècle : les anciennes usines Saint Frères de Flexicourt. Je laisse le soin au lecteur curieux (forcément curieux, autrement il ne serait pas ici) de tapoter "Saint Frères" ou "Flexicourt" sur son provider (je ne sais pas exactement ce que signifie ce mot, mais je lui trouve une sonorité barbare qui me plait) pour en savoir plus sur cette épopée industrielle qui, comme toute chose en ce bas monde, a deux visages : ici, celui du progrès, et là celui de l'indécence.

De ma visite un jour de pluie abondante qui donnait aux espaces intérieurs cette illusion supplémentaire de désespoir, j'ai rapporté quelques photos-souvenirs de la mémoire des travailleurs, contaminée avec poésie par les assauts du temps.



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