Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
vendredi 18 septembre 2009
Le masque funèbre
Le poète René Char (1907-1988) propose dans son recueil de poésie "Les matinaux" publié en 1950, un texte de quelques lignes qui, en ces temps d'alerte écologique et de cynisme financier, prend une étonnante dimension prophétique.
"Il était un homme, une fois, qui n'ayant plus faim, plus jamais faim, tant il avait dévoré d'héritages, englouti d'aliments, appauvri son prochain, trouva sa table vide, son lit désert, sa femme grosse, et la terre mauvaise dans le champ de son coeur.
N'ayant pas de tombeau et se voulant en vie, n'ayant qui à donner et moins à recevoir, les objets le fuyant, les bêtes lui mentant, il vola la famine et s'en fit une assiette qui devient son miroir et sa propre déroute."
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