Me voilà de retour à Bécon après une cure d’iode océanique d’une dizaine de jours.
Le temps est incertain, cultivant le doute, ne sachant s’il faut ou non accompagner un petit quatre degrés Celsius d’une pluie assassine, de celle qui vous humidifie jusqu’aux os.
Avec JM nous n’avons pu que constater les dégâts : non pas des tempêtes successives qui semblent prendre plaisir à se promener au-dessus de nos têtes ces temps derniers (Herminia depuis l’Irlande et Ivo depuis le Portugal) et qui auraient endommagé le kiosque, non, dans une vision plus « meta » des choses : Père Ubu-Trump qui poursuit ses trumpitudes, Musk, le libertarien fou, qui ne cesse de déclarer sa flamme aux neo-nazis et Micron qui tente d’exister en continuant à donner des leçons mais plus personne ne l’écoute.
Où va le monde ? « Ne me parlez pas d’intelligence artificielle ou je vous fous mon poing sur la gueule », aurait chanté le grand Georges. A ce propos, il ne vous manque pas les Brassens, Ferré, Desproges, Reiser et consorts ? Eux-seuls pourraient encore nous donner à espérer de la nature humaine.
J’ai récupéré un polar dont JM m’avait gentiment transmis par sms la photo de la 4eme de couverture : l’histoire d’un type qui se fait harceler par un gusse (serial killer forcément) qui le menace en lui envoyant des messages qui sont des extraits de poèmes de Leonard Cohen. Je vous en reparlerai. J’ai hâte de finir l’autre polar de Dolorès Redondo (la Fred Vargas espagnole), « De chair et d’os », le second tome de la trilogie du Batzan qui fait la part belle aux figures mythologiques du pays basque espagnol (Basajauna, Tartalo et autres mairus), mais aussi aux cagots, cette population ostracisée qui vivait, jusqu’au XIXème siècle, en marge des villages, devait porter sur leurs vêtements une marque distinctive (comme les juifs sous le régime nazi), ne pouvait pratiquer que certains métiers, n’avait accès à l’église que par une porte réservée et de multiples autres discriminations. Leur origine reste controversée. D’aucuns prétendent qu’ils descendraient des Wisigoths, d’autres des maures après 732, d’autres des lépreux ou des pestiférés, … bref, de parfait bouc-émissaires (toute société, de tout temps n’a-t-elle pas eu besoin de se fabriquer des bouc-émissaires : figures parfaites pour offrir une cause aux malheurs qui accable sa population ou pour renforcer son socle communautaire ? )
En attendant, ne cherchez pas qui sont les responsables de vos désagréments et faites comme Ubu-Trump : c’est la faute à Obama et à Biden ; des woke de la pire espèce. Si vous voulez franciser votre démarche n’hésitez pas à évoquer Anne Hidalgo !
Alors : on a parlé de quoi avec les « habitués » ? De la Royal Enfield de Gilles qui se sent à nouveau des ailes de biker ; des dernières séries que « Claude, il faut que tu vois » ; du Riva, le plus class des bateaux après avoir dérivé (c’est le cas de le dire) sur les marins du Vendee-Globe déroutés sur La Rochelle compte-tenu des conditions météo qui ne permettaient pas une entrée sécurisée dans le chenal de la Baie de Quiberon ; du dérèglement climatique (mais si, mais si !) ; de la collision entre un avion de ligne et un hélicoptère militaire au-dessus du fleuve Potomac (la faute à qui ?) … Bref, et j’en oublie : une revue de presse parfaite.
Vous ai-je parlé de l’affaire de « L’or de Moscou » ? Je ne vais pas vous accabler avec cet épisode tragico-rocambolesque de la Guerre d’Espagne ou pas moins de 500 tonnes d’or, soit les 3/4 des réserves de la Banque d’Espagne, se sont retrouvées à Moscou. En 2 ans, elles seront englouties par Staline dans des livraisons d’armes d’un montant bien inférieur et dans des frais divers (Le « petit père des peuples » n’était pas vraiment un philanthrope). Le transfert à été opéré dans le plus grand secret (théorique), mais pour être certain de limiter les fuites, la plupart des protagonistes furent exécutés. On discutait pas à cette époque du sexe des anges dans un hémicycle à moitié vide !
En conclusion : c’était bien mieux avant !
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