jeudi 6 février 2025

Ce matin au kiosque 91 : Ubu toujours, Nostalgie et 403

Si les gueux ne sont pas de retour, le froid auquel on les associe est bien là. Et pourtant, je vais rester une bonne 1/2 heure à l’affronter à la terrasse du kiosque tant ce qui s’est échangé ce matin fut passionnant. Mais avant d’affronter l’air mordant du dehors, un détour par le nid douillet de JM. 

C’est peu de dire que nous sommes consternés, sidérés, affligés, dépités, (les mots me manquent), pour qualifier notre état d’esprit : chaque jour amène son lot de conneries tragiques en provenance du couple Ubu-Musk. Dernier en date : prendre possession de la bande de Gaza, déporter les Gazaouis au diable (crime de guerre en passant), bétonner façon Riviera pour que les jeunes israéliens viennent, dans 5, 10 ou 15 ans, faire la fête parmi les fantômes palestiniens tués sous les bombes de Tsahal. « Tout le monde adore mon idée ! » proclame le Père Ubu. Musk n’est pas en reste : sans mandat légitime et épaulé par de jeunes supplétifs, il « dégraisse le mammouth » avec une rage inédite. On pensait que les USA, avec leur constitution, étaient à l’abri de ce genre de dérive. Preuve en est qu’il n’en est rien !

Faut-il espérer une révolte de la moitié des américains qui ont voté Kamala Harris ? A tout prendre, on préfèrerait que si chaos il devait y avoir, il reste « America first » (et only). L’Amérique, laboratoire de l’Europe ?

Par bonheur, nous avons eu droit à un voyage du côté des années 60 avec l’usine Solex, sa piste d’entraînement et le cynodrome, du côté du stade actuel ; l’évocation d’une grande demeure aristocratique qui était édifiée entre le boulevard de la Paix et la rue Armand Sylvestre, et dont la seule silhouette faisait trembler Gilles le Biker enfant ; les compétions de moto-ball (une sorte de foot avec des motos et un très gros ballon) ; les bidonvilles qui débutaient juste apres Charras pour s’étendre jusqu’à Nanterre : une vraie ville de ferrailleurs, chiffonniers, ouvriers travaillant dans les usines et les ateliers de mécanique des alentours, jusqu’à Levallois ; les échoppes et ateliers qui peuplaient l’Ile de la Jatte ; le surveillant général du lycée Paul Lapie, un homme sévère mais juste qui reçu, pour son départ en retraite, une 403 tellement il était au final populaire et apprécié, et qui serait surpris s’il savait que l’on parle de lui ici (tout comme le maire de Freudenstadt dans la Forêt Noire - ville thermale de villégiature jumelée avec Courbevoie - qui accueillit l’un de nos habitués alors âgé de 16 ans pour un stage de jardinier et quelques échappées au casino ; les blouses bleues pour les garçons et roses pour les filles ; etc. Quelle moisson ! Mais fichtre que ça caillait !

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