L’écologie, instrumentalisée par l’extrême-droite pour en faire un amplificateur de vote en sa faveur ? C’est le thème de l’éditorial du jour qui souligne que l’extrême-droite est en train avec son slogan « une écologie du bon sens » (thème déjà exploité jadis du temps de Le Pen père ; cf la photo) de mettre dans sa poche tous ceux qui n’ont pas envie d’une écologie qui les conduiraient à changer leur mode de vie (voiture individuelle, alimentation, consommation, énergie, vacances à l’autre bout du monde, …), et qui considèrent qu’on amplifie très fortement le phénomène du réchauffement climatique.
« L’ecologie du bon sens » défend l’agrarisme (le paysan contre le bobo parisien) et le technosolutionnisme (la technique résoudra les problèmes et haro sur l’écologie de gauche, la punitive).
Sans compter sur le lien fait entre la préservation de la biodiversité et la protection de « races » essentialisées.
Face à ce « greenwashing nationaliste », la gauche ne propose hélas pas grand chose : des conflits d’individus, des réflexions d’intellectuels sans prises sur le vote populaire, des petites phrases dénonciatrices qui enflamment la blogosphère, des alertes répétées qui finissent par lasser, …
Deux choses (en étant très optimiste) pourraient amener à une véritable prise de conscience (c’est à dire avec effets immédiats et consensus) : que s’abatte sur la France une série de catastrophes dont le lien avec le dérèglement climatique ne ferait aucun doute, ou que Macron, dont c’est la dernière année de mandat, mette en marche forcée sa fameuse « planification écologique ». Mais si celle-ci n’est restée aujourd’hui qu’au stade incantatoire, n’est-ce pas parce qu’elle remettrait en cause toutes les bases du macronisme, et plus généralement le capitalisme ?
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