Portrait au vitriol du philosophe Heidegger en nazi convaincu dans l’épisode 4 de la série « Philosophes et despotes » publié en cette période estivale dans « Le Monde ». On s’interroge sur les causes d’un tel engagement fondé sur des valeurs que l’on peut qualifier d’inhumaines et qui paraissent aux antipodes de la représentation courante de la philosophie (mais Platon n’était-il pas anti-démocrate ?). La culture et la capacité à raisonner n’ont jamais constitué des remparts au fourvoiement. Elles peuvent servir une idéologie mortifère comme on le voit avec Heidegger. Combien d’éminents professeurs de droit, quantité de juges ou de médecins, dont les études auraient dû leur ouvrir l’esprit, se sont dévoyés en faisant allégeance à Hitler ? (Voir sur Arte, le superbe documentaire « Les tribunaux d’Hitler »). Alors comment une société, si les plus instruits de ses membres ne sont pas à l’abri de soutenir des théories monstrueuses, peut-elle se donner les moyens d’éviter de pareilles dérives mortifères ? L’éducation est véritablement la clé du problème ; celle prodiguée par la cellule familiale et celle émanant de l’école. Pour celle-ci, il me semble évident qu’aujourd’hui, ce n’est pas l’acquisition d’un corpus de connaissances qui constitue l’enjeu majeur, mais plutôt la capacité à réfléchir et savoir s’informer. Alors, bien sûr, il est nécessaire de disposer de références, mais moins dans un souci d’accumulation que dans une perspective d’ouverture d’esprit. La culture du « doute positif » - à opposer au « doute complotiste » - est indispensable pour éviter l’idéologie qui conduit à rendre aveugle et sourd, même les plus brillants cerveaux ; et reste l’énigme Arendt …
Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
samedi 12 août 2023
Heidegger, un philosophe au service d’un despote.
Portrait au vitriol du philosophe Heidegger en nazi convaincu dans l’épisode 4 de la série « Philosophes et despotes » publié en cette période estivale dans « Le Monde ». On s’interroge sur les causes d’un tel engagement fondé sur des valeurs que l’on peut qualifier d’inhumaines et qui paraissent aux antipodes de la représentation courante de la philosophie (mais Platon n’était-il pas anti-démocrate ?). La culture et la capacité à raisonner n’ont jamais constitué des remparts au fourvoiement. Elles peuvent servir une idéologie mortifère comme on le voit avec Heidegger. Combien d’éminents professeurs de droit, quantité de juges ou de médecins, dont les études auraient dû leur ouvrir l’esprit, se sont dévoyés en faisant allégeance à Hitler ? (Voir sur Arte, le superbe documentaire « Les tribunaux d’Hitler »). Alors comment une société, si les plus instruits de ses membres ne sont pas à l’abri de soutenir des théories monstrueuses, peut-elle se donner les moyens d’éviter de pareilles dérives mortifères ? L’éducation est véritablement la clé du problème ; celle prodiguée par la cellule familiale et celle émanant de l’école. Pour celle-ci, il me semble évident qu’aujourd’hui, ce n’est pas l’acquisition d’un corpus de connaissances qui constitue l’enjeu majeur, mais plutôt la capacité à réfléchir et savoir s’informer. Alors, bien sûr, il est nécessaire de disposer de références, mais moins dans un souci d’accumulation que dans une perspective d’ouverture d’esprit. La culture du « doute positif » - à opposer au « doute complotiste » - est indispensable pour éviter l’idéologie qui conduit à rendre aveugle et sourd, même les plus brillants cerveaux ; et reste l’énigme Arendt …
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