Appartenir est le terme juste car au kibboutz rien ne se décide en dehors de l'assentiment du Conseil, garant de la vie communautaire. L'individu n'existe que par la place qui lui a été affectée et sa contribution au collectif.
Amos Oz a lui-même vécu plusieurs années dans un kibboutz, celui de Houlda qu'il a rejoint volontairement à l'âge de 15 ans, 3 ans après le suicide de sa mère, rompant par-là sa relation avec un père "looser" et afin d'assouvir son désir d'engagement en faveur des idéaux de gauche et de défense d'Israël.
C'est un livre sur lequel plane un parfum de mélancolie ou de regret : celui qui accompagne les occasions ratées entre les individus. Mais il y a aussi beaucoup de tendresse et de générosité, d'abnégation même, dans la description de certains personnages. Les hommes sont souvent des lâches et certains des rustres primaires. Les femmes sont plutôt mises en valeur même si l'une d'entre elles se révèle d'une méchanceté insigne.
On aurait envie de placer ce recueil au registre "Comédie humaine".
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