Exceptionnelle performance d’Isabelle Huppert dans « Mary said what she said » à l’Espace Cardin qui se substitue au Théâtre de la Ville le temps de la rénovation de ce dernier.
C’est un texte fou de Darryl Pinckney déclamé à la veille de son exécution par décapitation à la hache* par une Marie Stuart emprisonnée depuis déjà 18 ans.
La mise en scène de Robert Wilson est tout aussi fascinante qui fait évoluer le personnage de cette reine maudite dans un espace saturé d’une lumière évoquant le vide ou l’infini d’une désespérance absolue, et rythmé par une musique d’une inquiétante beauté.
Espace, Temps, ... Architecture ...
Les réminiscences d’un passé chaotique reviennent en boucle comme un mantra, jusqu’à la folie.
Les tableaux - il s’agit bien de tableaux tant Isabelle Huppert semble appartenir à une toile d’un Vermeer ou d’un Frans Hals - sont d’une plastique envoûtante et la scène de Marie Stuart en pantin halluciné hurlant sa folie dans des allers-retours désarticulés est absolument stupéfiante.
Immense. Formidable.
* pour "l'anecdote", le bourreau, ivre, a du s'y reprendre à 3 fois pour trancher la tête de la reine avant de la présenter au peuple ... lequel s'est précipité pour plonger ses mains dans le sang de la suppliciée ...
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