lundi 19 octobre 2009

Le lièvre de Vatanen


Toujours dans le cycle Arto Paasilinna, "Le lièvre de Vatanen", livre que d'aucuns considèrent comme le chef d'oeuvre du romancier finlandais et que j'ai relu avec beaucoup de plaisir à quelques 15 ou 20 ans de distance. J'avouerai que je ne me souvenais plus de grand chose de cette épopée forestière. Et pourtant : la folie du conducteur de bulldozer qui suicide son engin au beau milieu d'un lac, le sauvetage de la vache dans les marais, le moniteur de ski sectaire qui veut à tout prix sacrifier le lièvre, le pasteur "lièvricide" également, les manoeuvres militaires (thème repris dans "La forêt des renards pendus") qui s'achèvent dans la confusion la plus inimaginable, la chasse à l'ours, ...

"C'est la vie", ainsi furent les ultimes paroles de Vatanen avant de disparaître de la vue du monde des hommes avec son lièvre.

La vie d'Arto Paasilinna éclaire sur ses livres. Il est né dans un camion à Kittilä, en Laponie finlandaise, le 20 avril 1942. En plein exode, sa famille fuyant les Allemands est chassée vers la Norvège, puis la Suède et la Laponie finlandaise. Paasilinna (« forteresse de pierre » en finois) est un nom inventé par son père, qui s’était fâché avec ses parents au point de changer de nom.

« J’ai connu quatre états différents dans ma prime jeunesse. La fuite est devenue une constante dans mes récits, mais il y a quelque chose de positif dans la fuite, si avant il y a eu combat. »

Dès l'âge de treize ans, il exerce divers métiers, dont ceux de bûcheron et d'ouvrier agricole. « J’étais un garçon des forêts, travaillant la terre, le bois, la pêche, la chasse, toute cette culture que l’on retrouve dans mes livres. J’ai été flotteur de bois sur les rivières du nord, une sorte d’aristocratie de ces sans-domicile fixe, je suis passé d’un travail physique à journaliste, je suis allé de la forêt à la ville. Journaliste, j’ai écrit des milliers d’articles sérieux, c’est un bon entraînement pour écrire des choses plus intéressantes. »
Et l'humour : « Les Finlandais ne sont pas pires que les autres, mais suffisamment mauvais pour que j’aie de quoi écrire jusqu’à la fin de mes jours. »

3 commentaires:

  1. Je l'ai acheté, je suis en train de le lire.
    J'en dirai quelques mots sur mon blog quand je l'aurai terminé. Ensuite je lirai ta propre critique et on en reparlera au SQ L. OK ?

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  2. OK bien sûr. J'ai l'impression qu'il n'y a pas unanimité sur tous les livres de Paasilinna (j'ai eu un échange avec Christine qui n'avait pas été enthousiasmée par "La forêt des renards pendus"). Dito Alain-Pierre qui trouvait que ça manquait de "style". C'est plutôt bien d'ailleurs. Je vais aiguiser mes arguments !

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  3. Je partage en partie l'avis de nos amis. Mais j'avoue que les explications que tu donnes à partir de la biographie de Paasilinna me donne un éclairage nouveau.
    Pour le reste je me suis exprimé sur mon blog.
    Le débat va être intéressant !

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