mercredi 20 février 2019

Le chat

Je l’appelle, je l’indiffère.
Je m’installe, il vient se blottir contre moi,
Recherchant de mes doigts les caresses,
Me léchant les phalanges avec délectation,
M’interdisant toute infidélité.
Puis il se donne sur le flanc,
S’étire d’une langueur de courtisane,
S’abandonne avec volupté sur le dos
S’offrant sans crainte,
Les yeux fermés par l’extase,
Le ronronnement bourgeois,
Pour subitement déserter
Vers quelques desseins
Dont il garde, jaloux, le mystère.

Jean-Noel SPUARTE, Poète (1913)


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