A voir, revoir. Quel film ! Une émotion rare ! L'histoire d'une rencontre improbable et merveilleuse, dans les années 50, sur une petite île italienne au large de Naples où le temps semble s'être arrêté depuis des siècles, où la seule activité est la pêche subie comme une inexorable corvée journalière, une rencontre qui se transforme en une amitié indéfectible entre un facteur occasionnel qui sait tout juste lire, Mario, et le grand poète Pablo Neruda, en exil sur ce caillou aux falaises vertigineuses, encerclé par la mer.
C'est la poésie qui va rapprocher les deux hommes que tout sépare au premier abord, mais c'est elle aussi qui servira d'entremetteuse pour que le timide Mario conquiert le cœur de la très belle Béatrice. Cette poésie qui déclenchait à l'époque des mouvements d'enthousiasme extraordinaires ; et pas seulement dans des milieux privilégiés - le film montre que même les plus humbles avaient un respect immense pour ce qu'elle représentait. Et de Pablo ou Mario, qui était finalement le plus grand des poètes ?
Et si la poésie était l'arme fatale contre le désenchantement actuel du monde ? Si elle était ce parfum d'utopie qui nous manque si cruellement ?
On peut s'interroger sur sa désaffection aujourd'hui. N'a-t-elle pas emprunté des chemins de l'écriture trop escarpés, des itinéraires où, faute d'entrainement et de matériel sophistiqué, les tentatives pour s'y aventurer sont voués à l'échec ?
Et pourtant, il y a peut-être urgence à réconcilier la poésie et l'humanité !
On peut s'interroger sur sa désaffection aujourd'hui. N'a-t-elle pas emprunté des chemins de l'écriture trop escarpés, des itinéraires où, faute d'entrainement et de matériel sophistiqué, les tentatives pour s'y aventurer sont voués à l'échec ?
Et pourtant, il y a peut-être urgence à réconcilier la poésie et l'humanité !
On peut se réjouir que quelques appels, de-ci, de-là, se fassent entendre en faveur de l'introduction dans nos vies de davantage de ces choses qui ne rapportent matériellement rien, mais spirituellement tant ! L'art, la culture, le sacré pour reprendre les thèmes du dernier ouvrage de Roland Gori "Un monde sans esprit".
Je pense que l'Italie,les i^les 2oliennes et les paysages paradisiaques sont sublimes et montrent un lieu de rêve plutôt qu'un "caillou". Ceci dit, il n'est que trop vrai que la poésie et la littérature en général a déserté l'enseignement et dans une moindre mesure l'envie de lire.Pour en revenir au film, il se produit une alchimie entre les images stupéfiantes de beauté, les personnages et la poésie. Cette dernière s'impose tout naturellement dans le film sans aucun artéfact ou opération hasardeuse.
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