Ici on tente de s'exercer à écrire sur l'architecture et les livres (pour l'essentiel). Ça nous arrive aussi de parler d'art et on a quelques humeurs. On poste quelques photos ; celles qu'on aime et des paréidolies. Et c'est évidemment un blog qui rend hommage à l'immense poète et chanteur Léonard Cohen.
dimanche 24 mai 2009
Sud Est asiatique
L'Asie du Sud-Est regroupe deux ensembles géographiques : l'Asie du Sud-Est continentale ou Indochine, péninsule du continent asiatique située entre la Chine et l'Inde, et l'Asie du Sud-Est insulaire ou Insulinde, vaste archipel s'étendant entre l'Asie et l'Océanie.
Elle comprend les territoires suivants :
le Brunei ;
le Cambodge ;
Timor oriental ;
l'Indonésie ;
le Laos ;
la Malaisie ;
la Birmanie ;
les Philippines ;
Singapour (parfois rattaché, pour des raisons culturelles, à l'Asie de l'Est et au monde chinois) ;
la Thaïlande ;
le Viêt Nam ;
L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) est une organisation politique, économique et culturelle fondée en 1967 qui regroupe l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Brunéi, le Viêt Nam, le Laos, le Myanmar, le Cambodge.
La République du Timor oriental n'en fait pas partie.
Pour les voyages internationaux, il faut se référer à la définition de l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Selon elle, l'Asie du Sud-est comprend : Brunei , Cambodge, Chine sans Hong Kong SAR et Macau SAR, Taïwan, Île Christmas, Îles Cocos, Guam, la région administrative spéciale (SAR) de Hong Kong, Indonésie, Kazakhstan, Kirghizistan, Laos, la SAR de Macao, Malaisie, Iles Marshall , Micronésie, Mongolie, Myanmar, Îles Mariannes du Nord, Palaos, Philippines, Russie d'Asie, Singapour, Tadjikistan, Thaïlande, Timor oriental, Turkménistan, Ouzbékistan, et Viêt Nam.
Exposition Calder à Beaubourg
Il s'agit des années parisiennes de Calder entre 1926 et 1933. Calder a alors une trentaine d'années. L'expo présente pour l'essentiel ses sculptures de fil de fer où il parvient, en quelques torsades métalliques géniales, à représenter un animal ou croquer une de ces célébrités du tout Montparnasse qu'il fréquente alors. Quelques rares "mobiles" complètent l'exposition.
Bon, volà. C'est sans doute très original pour l'époque, c'est habilement dessiné dans l'espace, ça plait beaucoup aux enfants, mais j'avoue ressentir un peu d'admiration, mais moyennement de l'émotion.
Soigner le mal par le mal
Extrait du petit papier de PA Delhommais dans "le Monde" de ce WE : "Le plus inquiétant, c'est qu'on administre au malade les mêmes drogies que celles qui l'ont envoyé à l'hôpital. Le plus préoccupant pour demain, c'est qu'on soigne le mal par le mal. Qu'on cherche à sortir d'une crise née d'un endettement excessif par de nouvelles dettes. A guérir une économie mondiale rogée par le crédit par une relance du crédit."Et PAL de rappeler que le ratio épargne / endettement par américain est passé de 4 en 1920 à 300 en 2008 ! Et enfin conclure : "La crise des subprimes, c'est d'abord une défaite de l'abstinence et de la privation. Ne pas résister à la tentation de s'offrir le dernier iPod."
Je résiste !
Je résiste !
jeudi 21 mai 2009
Passé
Par-dessus le mur du Passé,
C'est un terrain vague et mal cadré
Habité de silhouettes en sfumato,
Des épouvantails
Dont le vent agite les lambeaux,
Et qui ricanent de tes batailles.
Quand tu t'endors sur ton Passé,
Tu suis la trace oubliée
D'un parfum, la caresse d'une main
Qui ondule et s'évanouit
Comme une danseuse résignée à son destin,
A Venise, au bord d'un canal, une nuit.
Quand tu oublies ton Passé
Par ignorance ou infidélité,
Alors il va, entre les rochers d'une île
Sous une lune de regrets,
Vers une rive paisible,
Enfant, sur une barque volée.
Quand tu parles de ton Passé
Il vient devant toi, fatigué ;
Il est fébrile sous le maquillage,
Comme s'il devait s'enfuir de ta vie par les coulisses
Et traverser la ville sans courage
Pour finir, démasqué, au poste de police.
Cadel Ubbale
C'est un terrain vague et mal cadré
Habité de silhouettes en sfumato,
Des épouvantails
Dont le vent agite les lambeaux,
Et qui ricanent de tes batailles.
Quand tu t'endors sur ton Passé,
Tu suis la trace oubliée
D'un parfum, la caresse d'une main
Qui ondule et s'évanouit
Comme une danseuse résignée à son destin,
A Venise, au bord d'un canal, une nuit.
Quand tu oublies ton Passé
Par ignorance ou infidélité,
Alors il va, entre les rochers d'une île
Sous une lune de regrets,
Vers une rive paisible,
Enfant, sur une barque volée.
Quand tu parles de ton Passé
Il vient devant toi, fatigué ;
Il est fébrile sous le maquillage,
Comme s'il devait s'enfuir de ta vie par les coulisses
Et traverser la ville sans courage
Pour finir, démasqué, au poste de police.
Cadel Ubbale
Test
Je voulais faire ce test depuis longtemps : refermer le journal et écrire immédiatement, en vrac et sans notes, ce que j'ai retenu de sa lecture. Donc, "Le Monde" daté du 21 mai 2009 :
- existence possible d'un foyer autonome de grippe A(H1N1)au Japon compte tenu du nombre de cas enregistré à ce jour (+ de 200); augmentation subite de la contagion après un jour de fête traditionnel à l'occasion duquel de nombreux japonais reviennent dans leur pays ; le virus aurait pu être propagé également par des rencontres sportives scolaire inter-établissements ; le niveau d'alerte est relevé à 6 (niveau pandémie); note perso : il sont fous ces japonais !
- une attaque d'Israel sur les installations nucléaires iraniennes destabiliserait la totalité de la région du Moyen-Orient ; avec étude comparative des missiles des uns et des autres ; portées respectives et capacité de destruction (où on apprend que certains missiles israéliens peuvent traverser 6,00 m de béton avant d'exploser et détruire tout dans un rayon de 100 m de portée ; note perso : vous m'en mettrez une 1/2 douzaine, Mme Sanzot !
- toujours au moyen-Orient, à Abou Dhabi, pub pour l'appel d'offres travaux pour le Louvre éponyme conçu par notre architecte-star Jean Nouvel ; note perso : où l'on voit l'image d'un curieux champignon un peu raide dont la tête - semble-t-il - a été sérieusement entamée par les vers car la lumière passe à travers !
- un reportage sur "Le petit Kaboul" ou le Square Villemin dans le Xème, près du Couvent des Récollets (Maison de l'architecture) et de la gare de l'Est, où 200 SDF d'origine afghane dont les plus jeunes ont 15 ou 16 ans trouvent refuge pour passer la nuit avant de tenter le lendemain de repartir ou d'attendre. Note perso : quoi ?
- la tête (pas sympathique) d'Eric Besson ; note perso : pourquoi a-t-il vraiment la tête d'un félon ?
- Hugo Chavez qui fait de la pub à l'occasion de son talk-show hebdomadaire pour une téléphone made in Vénézuéla dont le nom est à lui seul un slogan vendeur et qui pourrait se traduire en français par Penissimo par ex. ! Note perso : le portable, ce petit engin qui cristallise toutes les aberrations de notre époque (réflexion d'une anonyme revendiquant contre la disparition des cabines téléphoniques)
- le dessin de Plantu : une photocopieuse (j'ai oublié la marque : HP ? RX ?) qui crache des copies d'un chômeur qui se fait éjecter en ramassant un coup de pompe dans le c... ; annonce de 6.500 chomeurs dans cette boîte dont j'ai toujours oublié le nom ! Note perso : j'ai encore oublié la marque, merci Seigneur !
- le scandale des notes de frais à la Chambre des communes en Angleterre ; Note personnelle : et si on enquêtait à l'Assemblée Nationale ?
- les USA veulent limiter les 4x4 ; note perso : et lobotomiser leurs conducteurs ?
- le ministrable Claude Allègre animait un colloque sur le stockage massif de CO2 pour limiter l'acidité des océans afin que l'on puisse encore manger des huitres dans 10 ans ; Note perso : Claude, si tu m'entands : les meilleures huitres sont chez Papin, Place Victor Hugo à Angoulême !
- Air France-KLM dans le rouge ; note perso : le pdg broie forcément du noir !
- Un article sur la belle et franche Sophie Marceau et son commentaire sur la chanson de Souchon qui parlait de ses seins : "il est culotté de m'avoir déculottée !" ; Note perso : Sophie, si tu m'entends : ne change rien, ta parure de rubis de chez Chaumet te va si bien !
- un interview d'Amodovar où l'on apprend que son dernier film, écrit alors qu'il avait du s'enfermer dans le noir pour des raisons de forts maux de tête, est autobiographique, qu'il aime tourner avec Penelope Cruz qui "joue avec ses tripes", et que les câbles, les fils électriques et toute la technique d'un plateau de tournage constituent une véritable poésie ; Note perso : c'est pas forcément les tripes que je préfèrerais dans Pénélope ! Note perso supplémentaire : messieurs les architectes, si vous m'entendez, voyez le grand Almodovar qui frissonne de plaisir à la vue d'un câble électrique !
- un commentaire sur le fil de Bellochio (sauf erreur !) sur la vie tragique de l'épouse de Mussolini qui fut enfermer par le Duce dans un asile et y subit des traitements épouvantables pendant 13 ans ! ; note perso : à voir absolument !
- un autre commentaire sur le dernier film d'Alain Cavalier "Irène", dont l'histoire évoque la disparition de sa mère ; Note perso : à voir impérativement après une cure de sommeil de 3 jours !
- personne de connu (par moi) à la rubrique nécrologique ; Note perso : je parcours systématiquement cette rubrique depuis quelques temps !
- vente de la maison d'Ingmar Bergam (celle qui est sur une île en Suède) chez Christie's ! ; note perso : dommage, on a déjà Piffonds !
Bilan : merci "Le Monde" et celui qui a inventé les jours fériés !
mardi 19 mai 2009
Insomniak night
C'est un fait que l'oeil de la caméra est aussi aveugle que la nuit.
C'est un fait qu'il n'y a que le vrombissement du moteur de l'ordinateur,
Comme celui d'un long-courrier au-dessus du désert de Mongolie.
Le chat de bronze est immobile. Il guette sa proie.
Tes yeux et ton sourire sur la couverture d'un livre
Et je me réfugie des décennies en arrière ;
J'avais ces yeux, ce sourire et le monde possible.
Même l'ombre du chat de bronze est immobile. Elle guette sa proie.
Où est l'homme le plus proche qui dormira ce soir sous la lune ?
Où est le miroir qui me dénoncera ?
Où est passée ma solitude ?
Cadel Ubbale
C'est un fait qu'il n'y a que le vrombissement du moteur de l'ordinateur,
Comme celui d'un long-courrier au-dessus du désert de Mongolie.
Le chat de bronze est immobile. Il guette sa proie.
Tes yeux et ton sourire sur la couverture d'un livre
Et je me réfugie des décennies en arrière ;
J'avais ces yeux, ce sourire et le monde possible.
Même l'ombre du chat de bronze est immobile. Elle guette sa proie.
Où est l'homme le plus proche qui dormira ce soir sous la lune ?
Où est le miroir qui me dénoncera ?
Où est passée ma solitude ?
Cadel Ubbale
samedi 16 mai 2009
L. COHEN REVISITED
Comment ? Vous n'avez pas encore acheté le supplément des Inrockuptibles consacré à Léonard, et son CD de 10 chansons interprétées par des artistes tels que : John CALE, Johnny Cash ou Marissa NADER ? Comme vous êtes rares mais somme toute assez sympathiques, je vais vous traduire un monument : "Famous blue raincoat" (il s'agit toujours de MA version bien entendu). Je dédie cette traduction à Marie-Bé (qui m'a alerté) et je vous offre en plus la vidéo que j'aime beaucoup de Marissa Nader qui est sur le CD !
"Il est quatre heure du matin, c'est la fin décembre.
Je t'écris juste pour savoir si tu vas mieux.
New York est glacial mais j'aime cette ville où je vis aujourd'hui.
Il y a de la musique dans Clinton Street au travers de la nuit.
J'ai entendu dire que tu avais construit une petite maison au fond du désert.
Et que ta vie est vide à présent.
J'espère que tu écris une sorte de journal.
Te souviens-tu que Jane était revenue avec une boucle de tes cheveux ?
Elle disait que tu la lui avais donnée la nuit où tu avais décidé de t'éloigner.
As-tu réussi à partir vraiment ?
La dernière fois que nous t'avons vu tu paraissais tellement vieilli.
Ton inséparable imperméable bleu froissé sur tes épaules.
A la gare tu attendais tous les trains mais tu es revenu chez toi sans une Lily Marlene.
Et finalement tu as traité ma femme comme une paillette de ta vie.
Quand elle est revenue ici elle n'était plus la femme de personne.
Je t'imagine là-bas avec une rose entre les dents, comme un petit voleur de gitan.
Tiens, voilà que Jane se réveille. Elle t'adresse ses amitiés.
Et que puis-je encore te dire mon frère, mon assassin ?
Que puis-je vraiment te dire ? Je crois que tu me manques.
Je crois que je t'ai pardonné. Je suis heureux que tu te sois trouvé sur mon chemin.
Si jamais tu reviens par ici pour Jane ou pour moi,
Je veux que tu saches que ton ennemi dort.
Je veux que tu saches que sa femme est libre.
Et merci pour la peur que tu as enlevée de ses yeux.
Je pensais que c'était naturel aussi n'ai-je jamais rien fait.
Te souviens-tu que Jane était revenue avec une boucle de tes cheveux ?
Elle disait que tu la lui avais donnée la nuit où tu avais décidé de t'éloigner.
As-tu réussi à partir vraiment ?
Cordialement. L. Cohen
NDR : L'imperméable Burberry bleu de Cohen a été volé à Londres en 1968.
mardi 12 mai 2009
Bécon les Bruyères Chapitre 1
En mai 1927, était publié aux Editions Emile-Paul frères, dans la collection "Portraits de France", un petit texte de 80 pages au titre lapidaire et prêtant à sourire : "Bécon les Bruyères". Il prenait place aux côtés d'opuscules plus urbains traitant de Toulon (Paul Morand), Rouen (André Maurois) ou Bayonne (Jean Cassou). L'auteur en était Emmanuel Bove, alors âgé de 29 ans et déjà célèbre avec "Mes amis", dont on comparait le talent à Proust ou Dostoeivski.
Les rituels permettent parfois au hasard de se justifier ; je m'explique. Quand je viens à Biarritz - et ça fait plus de 30 ans que je commets cette habitude - je m'oblige, sans que cette obligation tienne du devoir ou relève de la contrainte, à parcourir la ville selon un itinéraire toujours à peu près identique, jalonné d'étapes incontournables.
La première est inévitablement la Côte des Basques, que j'attaque par le haut, par ce belvédère équipé depuis peu d'un kiosque providentiel : "Les 100 marches". Lieu de rencontres du "Tout Biarritz bon chic-bien branché", on peut s'y régaler en panoramique de ce que je me plais à considérer comme "la plus belle vue du monde" : la plage de la Côte des Basques. Cette langue de sable versatile, lovée sous la falaise, déploie sa courbe sensuelle depuis la Villa Belsa jusqu'aux rochers de la Milady, comme la traîne négligée d'une mariée dont on regretterait l'inaccessibilité.
La seconde étape correspond souvent aux Halles centrales, paradant de pittoresque, avec ses commerçants choisis devenus complices et familiers au fil des années.
La troisième au classement - mais seulement par son éloignement de notre domicile - c'est la Plage du Miramar, ultime refuge au bout de la ville marine, et ses rochers habités du vacarme de l'écume, semblables à deux immenses épaves ennuyées.
Quatrième escale, plus intime : le Bookstore ; cet espace de librairie aux faux air de Western, placée juste à l'endroit où la ville cesse d'être urbaine pour devenir résolument estivale.
J'entre donc au Bookstore. A la seconde où j'en franchis le seuil, je me sens un peu dans une sorte de second "chez moi" ; c'est inévitable. Il y a cette cabine minuscule sur la droite qui me fait penser à la caisse d'un manège d'enfants ; il y a les livres recommandés par la maison, ou ceux qui sont le plus demandés, rangés sur une petite table au pied de l'escalier ; il y a cet escalier qui se dédouble à partir d'un palier intermédiaire pour vous conduire au premier étage ; et enfin cet espace du premier étage où trônent un grand Chesterfield complice et une autre cabine en bois verni noire, érigée comme la vigie d'un navire, accessible aux seuls membres de "l'équipage". La plupart du temps, il règne à cet étage un silence recueilli au milieu d'un désordre rassurant constitué de dizaines de piles de livres de hauteurs inégales posées à même le sol.
Cette fois, le silence était bien là, mais c'était un silence vide. Non seulement, les piles étaient plus rares, mais également beaucoup moins hautes. Les murs garnis d'étagères qui, jadis, regorgeaient d'ouvrages installés sans hiérarchie et avec une fantaisie plutôt sympathique, frôlaient l'anémie. Le silence d'hier avait perdu de son charme en perdant le voisinage de tous ces drames, ces vies, ces émotions, ces couleurs ou ces parfums contenus dans les milliers de pages des livres désormais absents. On ne lit pas de la même façon dans un espace vide et dans un lieu habité par les livres. Mais peut-être ne devrai-je parler que pour moi ?
Après avoir fait quelques pas sans conviction, je m'apprêtai à redescendre quand le hasard plaça avec malice sous mes yeux un ouvrage de petite taille avec une couverture banale, sans titre. Je le retournai et parvenai assez difficilement à lire
"PAR
EMMANUEL BOVE
BECON-
LES-BRUYERES
EDITIONS CENT PAGES
COSAQUES
2009"
mercredi 6 mai 2009
Paris d'or et de lumière
Ignorant les cascades de zinc
Des immeubles en vrac,
Sous un ciel violet de hontes incertaines,
Le miroir des tours
Usurpe l'or du couchant
Et dilapide sur la Seine
Des millions de pépites indolentes.
C'est l'heure des impasses,
Celle de la mémoire des mélancolies
Qui glisse à l'horizon du fleuve
Comme une voile perdue,
Comme le souffle d'une promesse absente.
Toutes ces heures criminelles
Qui répandent mécaniquement
Leurs sentences ultimes ;
Dieu, ne peux-tu nous en extraire,
Et offrir enfin à ta cause
Une preuve fatale de dignité ?
Cadel Ubbale
Des immeubles en vrac,
Sous un ciel violet de hontes incertaines,
Le miroir des tours
Usurpe l'or du couchant
Et dilapide sur la Seine
Des millions de pépites indolentes.
C'est l'heure des impasses,
Celle de la mémoire des mélancolies
Qui glisse à l'horizon du fleuve
Comme une voile perdue,
Comme le souffle d'une promesse absente.
Toutes ces heures criminelles
Qui répandent mécaniquement
Leurs sentences ultimes ;
Dieu, ne peux-tu nous en extraire,
Et offrir enfin à ta cause
Une preuve fatale de dignité ?
Cadel Ubbale
lundi 4 mai 2009
Grand Pari(s)
Je m'interroge beaucoup sur cette histoire de "Grand Pari(s)" :
- s'agit-il d'une question majeure dont l'examen doit s'imposer aujourd'hui ?
- quels sont les ressorts de cette question et la hiérarchie des priorités : économiques ? humaines ? politiques ?
- la consultation des 10 équipes conduites par des "stars" de l'architecture n'est-elle pas un leurre, un alibi (j'ai consulté, les meilleurs ont été sollicités, le débat d'idées a lieu, ...) et puis (comme d'habitude ?) on fait passer ce qu'on veut ? Sinon, pourquoi la mesure-phare serait cette idée de métro automatique périurbain qui n'est sortie d'aucune des équipes consultées ?
- n'eut-il pas fallu intégrer cette donnée essentielle (ce "grand huit") dans les consultations ?
- est-ce qu'une méga-cité constitue une réponse pertinente aux questions du mieux vivre demain ? Est-ce bien le "sens de l'histoire" ?
- Paris, ville-monde a-t-elle un sens, sauf à flatter notre égo ? Pourquoi concentrer 20 ou 30 millions de personnes dans un territoire réduit pour les faire (sur)vivre à une époque où toute la technologie est orientée pour communiquer à distance ?
- La création d'une méga-cité ne va-t-elle pas nuire au développement des autres cités ?
- l'homme de demain n'a-t-il pas plus besoin de retrouver une échelle à sa mesure plutôt que de devoir s'adapter à un espace démesuré ?
- la concentration est-elle un facteur d'amélioration de la vie sur Terre ? S'agit-il d'un concept inéluctable ?
- concentrer l'homme n'a-t-il pas comme conséquence obligée la réduction de ses libertés ?
dimanche 3 mai 2009
Amours en marge de Yoko Ogawa
Rétrospective Kandinsky à Beaubourg
Expo "Une image peut en cacher une autre"
Expo Andy Warhol au Grand Palais
Une petite promenade plutôt intéressante au milieu de la galerie de portraits du pape du Pop Art dont les oeuvres semblent avoir été vues, revues et revues encore. Mais certains tableaux expriment une fulgurance étonnante (Lénine, Basquiat, le portrait en grand d'un indien, ...) et les coups de pinceaux du patron de "La Fabrique" sont à observer de visu (ce qui est impossible sur les reproductions).
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