Hier, au « Matins de France Culture », Guillaume Erner avait invité Jean Jouzel, climatologue, ex-vice-président du GIEC et Hélène Soubelet, la DG de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (dont des bureaux ont été vandalisés récemment). La question était celle du titre de ce post.
Hélène Soubelet a rappelé les 3 causes identifiées par un rapport de l’IBPES (la plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services Ecosystémiques) :
- la déconnexion de l’homme et de la nature
- La concentration du pouvoir et de la richesse
- La priorisation du politique à court terme
J’ajouterais :
- la montée de l’individualisme qui tend à se centrer sur une sphère d’intérêt réduite
- Une résignation compte tenu des rapports de force (rejoint le point 2 de l’IBPES) et du fait que ceux qui devraient montrer l’exemple ne le font pas
- La défiance vis à vis de la science et en conséquence la montée du climatoscepticisme
- Un contexte mondial d’incertitudes voire de chaos qui n’invite pas à réfléchir et agir pour une cause perçue comme susceptible de nuire à notre zone de confort
- La croyance dans le technosolutionnisme
- Le « positivisme- fataliste » : l’humanité s’en est toujours sortie et, de tous temps, la tragédie a fait partie de notre monde et on n’y peut pas grand chose
- La minimisation des conséquences de nos modes de vie
- La soumission au « business as Usual » et l’illusion qu’on fait de grands progrès dans la sobriété
- La perception de l’écologie comme un mouvement foutrac d’illuminés
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