L’adjectif dont je qualifierait le fond de l’air ce matin est assez comparable au regard de Vladimir Poutine quand il menace les occidentaux des pires représailles - et notamment du recours à l’arme nucléaire -, si nous continuons à soutenir ces nazis d’Ukrainiens : glacial…
Les invités du jour sont : Jacqueline, Tana Umaga et son épouse, Gilles le Biker et les Tuq.
Il ne sera pas dit qu’il n’y aura pas, couchée dans cette œuvre d’anthologie, une blague belge. On la doit au Père Tuq. C’est l’histoire de 4 belges qui vont en voiture au Bois de Boulogne et pas forcément pour ramasser des champignons (mais alors, involontairement). La voiture s’arrête, le conducteur baisse sa vitre (mouvement de manivelle des mains afin de préciser que les vitres ne sont pas électriques). Une personne qui ne ressemble que de très loin à un champignon s’approche et le conducteur lui demande : c’est combien ? La « dame » lui répond : 100 par devant et 200 par derrière. Et c’est alors que les 2 passagers de la banquette arrière s’insurgent : et pourquoi 200 pour nous ?
Sophie et Tana Umaga sont allés voir « En Fanfare ». Sophie a beaucoup aimé ; Tana moins. Qu’en dire de plus ?
Nous revenons sur une évocation d’hier de nos écarts de jeunesse. Je m’aperçois que je n’étais pas le seul à piquer dans les boutiques, mais quand même : je dois avouer qu’à l’occasion d’un voyage culturel en Scandinavie dont l’un des objectifs majeurs étaient de découvrir les petites suédoises (une étude ethnologique en quelque sorte), mes copains et moi nous nous sommes retrouvés rapidement à cours d’argent. J’ignore comment nous n’avons pas été chopés par les flics car nous ressortions régulièrement des magasins d’alimentation, les sous-vêtements et les poches intérieures de nos manteaux remplis de denrées et, qui plus est, plutôt haut de gamme : pinces de crabe, saumon fumé, et tout ce qui convenait pour les accompagner avec dignité.
Je découvre aujourd’hui que de nombreux habitués demeurent de l’autre côté de la voie ferrée, aux confins de Bécon, Asnieres et Bois-Colombes. Ce kiosque attire tel un aimant toute une société qui aime à se retrouver pour siroter un petit café, voire deux, échanger sur la pluie et le beau temps, la marche du monde, les projets des uns et des autres, distiller quelques blagues graveleuses, rire, s’offusquer, se moquer (des politiques), admirer, goûter aux délices du temps présent sans en oublier les turpitudes, s’épancher, s’inquiéter (d’un absent, d’un malade), se confier, évoquer, se souvenir, se cailler (en hiver), etc.
J’ai visionné un long interview d’un chercheur en biologie des plantes dont le travail porte sur le concept de robustesse des végétaux et comment s’en inspirer pour concevoir notre capacité à évoluer dans un monde futur fluctuant. Vous pensez peut-être que je m’éloigne de l’esprit de cette chronique. Eh bien, pas du tout ! Pour habiter le monde de demain, ce brillant chercheur nous encourage à tisser des liens, à privilégier la mise en « commun », à échanger dans le contradictoire, à prendre les chemins de traverse, bref, à faire ce que nous faisons quotidiennement à l’intérieur et sur le parvis du kiosque de la gare de Bécon les Bruyères, sous le regard complice de notre passeur préféré.
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