mercredi 18 septembre 2024

Ce matin au kiosque 51 - Raoul Minot (encore !), une bibliothécaire, Francesca Melandri, un autre photographe mystérieux

Retour au kiosque. 8h du matin. Notre passeur est bien au poste et procède à ses relevés (commandes, invendus, etc., il vous le dirait mieux que moi vu que je ne suis pas libraire et que lui l’est.. l’huile-lait, lui laid, …). « Alors ! Ça y est : on connaît Raoul Minot ! ». 1 seconde et quelques dixièmes plus tard - le temps que la communication synapses-neurones s’établisse dans le cerveau ultra performant de JM le Passeur - il m’avoue qu’il a découpé les articles traitant de l’enquête et qu’il les a mis de coté. Je lui fait part de ma déception quant au silence de Madame l’adjointe à la culture de la ville de Courbevoie qui n’a pas daigné me répondre à mon dernier mail la sensibilisant à Raoul Minot (a-t-elle pensé que j’animais un site de rencontres ?), ni même à l’avant dernier qui lui indiquait ma disponibilité quant à une présentation (en présentielle) d’Abuelo, (roman qui, de mon point de vue et objectivement, mériterait une audience beaucoup plus large) ; Abuelo, dont je l’avais informé de la sortie dans un mail initial auquel elle avait répondu « Voyons nous, c’est intéressant ! » Je me suis toujours méfié du mot « intéressant » que j’ai entendu maintes fois qualifier une œuvre irréfutablement médiocre. 

JM le Passeur a jeté un œil dehors pour vérifier si ladite dame n’était pas à la terrasse du café d’en face où elle a ses habitudes. Rien. Peut-être est-elle assaillie de coups de fil de Matignon la sollicitant pour un portefeuille à la culture ? Qui sait ?

Que nous sommes-nous dit à part un café ? Si, que j’allais visiter la future université de Chicago à Paris près d'Austerlitz, projet que j’avais initié du temps où j’étais « actif » (et non un heureux glandeur comme désormais). C’est marrant m’a-t-il dit : « Philippe et Martine m’ont envoyé un petit mot pour me dire qu’ils avaient vu les chutes de Montmorency. Je croyais que c’était dans le Val d’Oise ! » On a connu notre libraire plus.. comment dire.. aiguisé ?

« Tiens, voilà une personne avec laquelle tu pourrais parler littérature ; elle est bibliothécaire. » Une petite dame entre deux âges vient d’entrer dans le kiosque, se saisir d’un Télérama et s’approche de la caisse. Ils échangent tous les deux sur leurs livres en cours. Je m’immisce dans leur conversation en parlant de Francesca Melandri dont je suis en train de finir le premier roman : « Eva dort. » (qu’à l’instant où je vous écris j’ai achevé et dont je vous conseille la lecture au même titre que son dernier (cf recension entre les 48 et 47) : « Tous, sauf moi ». Le premier a pour cadre le Tyrol du Sud où le Haut-Adige selon qu’on se place du côté allemand ou du côté italien. Le second évoque la guerre italo-ethiopienne du début des années 30. Chacun des romans procède d’un va et vient entre le passé et le présent d’où émergent des personnages aux vies complexes, ballottés par la « grande histoire » et la plus petite. Les thèmes du déracinement, de l’amour impossible, des secrets de famille, de l’injustice sociale sont communs à ces deux livres).

JM me parle d’un monsieur qui fait des photographies de personnes et qui, après qu’il lui ait parlé de mon blog, aimerait capturer le visages de tous mes personnages du parvis du kiosque de la gare de Bécon les Bruyères et, pourquoi pas, composer un recueil illustré de mes chroniques.

Je lui dis que ce serait un superbe projet, mais il faudrait que je reprenne un peu certains textes, non seulement pour l’orthographe (la compagne de JM s’en chargerait), mais aussi pour y ajouter un peu de matière ; bref, pour peaufiner des textes écrits parfois un peu vite.

Que voulez-vous que je vous dise de plus ? Que j’ai raté mon train mais que j’en ai eu un autre 9´ plus tard ? Que Trump a probablement le cul bordé de nouilles ? Que Barnier patauge dans le gâteau de semoule de Macron (et toute la France avec) ? Que je suis pour une taxation plus élevée de l’héritage des très grandes fortunes ? Que je suis heureux qu’on soit parvenu à sauver la plupart des 15 dauphins qui s’étaient échoués sur la plage de la Moulinatte que je longe quotidiennement à l’occasion de mes ballades matinales, cyclistes et sportives quotidiennes, quand je suis sur mon île ? Qu’Elon Musk est probablement un génie du business, mais un connard (avec certitude) ? Que la future Université de Chicago à Paris devrait être pas mal, mais au prix d’une énergie démesurée tant le projet était complexe dans tous les compartiments ?Qu’un tel projet nécessite le travail d’une équipe, mais qu’un seul homme ou femme peut être déterminant-e, et que je connais cet homme ? Que la boulangerie Da Silva sera ouverte aujourd’hui et que nous pourrons prendre l’apéro avec une gougère (enfin !) ?Que c’est ainsi que les hommes vivent ?

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