jeudi 11 janvier 2024

Le futur de l’IA est conditionné à la capacité du secteur public d’en contrôler l’evolution

Ce n’est pas moi qui le dit, mais une femme de 47 ans, américaine d’origine chinoise, une des stars de l’IA et qui a choisi, justement, de quitter le secteur privé (en l’occurrence Google) où son poste de directeur de l’IA lui assurait une très confortable rémunération, pour l’université.

Fei-Fei Li est née à Pékin en 1976. Elle arrive aux Etats-Unis à l’âge de 15 ans, elle ne parle pratiquement pas un mot d’anglais. Grâce à l’enseignement public et à d’extraordinaires enseignants, dont Robert Sabella, son professeur de mathématiques dans le New Jersey, elle poursuit des études scientifiques. En 2004, elle a l’intuition d’une nouvelle méthode de machine learning.

Elle est recrutée en 2017 par Google et dirige la division sur l’IA quand éclate la controverse sur le programme de recherche sur la surveillance militaire mené avec le Pentagone. Elle prend alors conscience de la responsabilité des chercheurs. Elle quitte sa très lucrative position chez Google pour retourner à l’université de Stanford. 

A « l’aube de l’âge de l’IA », Fei-Fei Li est inquiète car elle craint des « risques catastrophiques » à court terme : l’explosion de la désinformation, la disparition de catégories d’emplois, les atteintes à la vie privée…, et le fait que le secteur public, garant d’une certaine neutralité, soit dangereusement absent de l’IA.

« Qui va évaluer ces technologies ? » dit-elle. Si l’IA est laissée aux acteurs privés, « il est sûr que son utilisation va être biaisée ».

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