Rémy Butler vient de sortir un livre : "Réflexions sur la question architecturale".
Il avait accepté de venir s'en entretenir avec un groupe d'étudiants ce samedi matin à l'ESA.
Pour Rémy Butler, il existe deux grands moteurs de la mutation du monde actuel : l'accroissement du nombre et l'accélération de la division intellectuelle du travail.
L'une des conséquences majeures du 1er facteur est le risque que les procédures "prennent le pas sur les choses".
Le second facteur interroge la notion de "tout et de parties". Dans le cadre de l'accélération de la division intellectuelle du travail, l'aspiration à faire un tout garde-t-elle sa pertinence ?
A l'occasion de l'échange, Rémy Butler a abordé quelques uns de ses thèmes de prédilection comme :
- A quoi sert l'architecture au-delà de la fonctionnalité ?
- La question de la cabane et de la tombe : le discours de la rationalité pour la première et la question du temps pour la seconde
- "L'inutile et le nécessaire" à mettre en perspective de la notion d'architecture
- La notion de sacré existe-t-elle encore dans notre société, et en particulier dans l'architecture, dont elle serait une composante essentielle ? La sacralisation du domestique n'est-elle pas à l'ordre du jour
?Ajout quelques jours plus tard : comment n'ai-je pas pensé à évoquer "l'espace inutile" de Georges Perec dans son ouvrage "Espèces d'espaces" ?
Et puis, moins d'une semaine après cette conférence, c'est un autre architecte, Patrice Novarina, qui m'entête ait de cette "notion".
C'est décidé : "inutile" viendra s'acoquiner avec "doute" et "impasse" pour composer le triptyque de base de mon enseignement à la Cuture du Projet auprès des futurs ingenieurs.
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