J'ai vu des gens affames
Il y avait des meurtres, il y avait des viols
Leurs villages étaient incendiés
Ils essayaient de s'enfuir
Alors je regardais mes chaussures
C'était affreux, c'était tragique
C'était un peu comme le blues
Je dois mourir doucement
Entre chaque pensée de meurtre
Et quand j'aurai fini de penser
Je devrai mourir enfin
Il y a de la torture et il y a des tueries
Il y a toutes mes critiques pitoyables
La guerre, les enfants perdus
Mon Dieu, c'est un peu comme le blues
J'ai laissé mon cœur se glacer
Pour lui éviter de trop pourrir
Mon père a dit que je l'avais choisi
Ma mère n'a jamais voulu le reconnaître
Oh les Gitans et les Juifs
J'ai écouté avec attention votre histoire
C'était bien, je n'étais pas fatigué de l'entendre
C'était un peu comme le blues
Il n'y a pas de Dieu au Paradis
Et il n'y a pas de Diable en Enfer
Comme le prétend l'illustre professeur
Qui sait tout mieux que nous
Mais j'ai reçu une invitation
Qu'un pécheur ne peut refuser
Et c'est presque comme une rédemption
C'est un peu comme le blues
Léonard Cohen (traduction libre de JN Spuarte)